«Au grand stress des révisions du bac, s’ajoute celui de l’attente des résultats», nous déclarent des lycéens et leurs parents. Les candidats de la session 2018 ne savent pas encore quand les résultats seront communiqués. Une situation difficile à gérer alors que la date fatidique approche. «C’est une véritable angoisse sociale», estiment les spécialistes. Avant d’enchaîner : «Des parents risquent bien involontairement d’accentuer ce stress.»
En fait, ils sont influencés par une pulsion purement égoïste, qui s’exprime par des comparaisons pas du tout constructives (pourquoi ça marche pour les autres et… pas pour toi ?). Quoi qu’il en soit, les candidats guelmis au baccalauréat vivent un autre calvaire, celui de l’interminable attente des résultats, mais sous les grosses chaleurs qui sévissent dans la région. «Si j’ai le bac mais pas avec une bonne moyenne, je ferai quoi ?» Comme Sara, ils sont des milliers de lycéens à attendre les résultats sans savoir ce qu’ils feront, l’an prochain, au risque d’aggraver leur stress. «Malheureusement, l’importance de ces dates clés dans la vie d’un élève est le plus souvent sous-estimée», déclare Mohamed, un élève de terminale langues étrangères au lycée 1er-Novembre du centre-ville de Guelma, qui vise une école supérieure et qui est «en attente» pour exprimer ses vœux, en cas de résultat positif. «Tous les matins, je consulte la toile», raconte-t-il, alors qu’il aimerait avoir une précision sur ces résultats, dont l’annonce «ne sera pas faite avant le 20 juillet», selon la ministre de l’Education nationale.
Sa camarade Aya n’a pas non plus de réponse précise. Elle est «en attente» et pas forcément non stressée. «J’aimerais être fixée sur le moment exact de l’annonce des résultats, ça m’enlèverait un gros poids», soupire-t-elle. Renseignement pris, c’est la dernière ligne droite : les résultats du baccalauréat tomberont dimanche 22 juillet 2018. Mais d’ici là, comment gérer le stress de l’attente, les échecs, mais aussi le succès étriqué ?
Noureddine Guergour