Le ministre de l’Education nationale est à pied d’oeuvre pour la prochaine rentrée scolaire. Pour l’organisation de la rentrée des classes, prévue le 9 septembre prochain, Baba Ahmed rencontre aujourd’hui les syndicats et les directeurs des différentes académies du secteur.
Le premier responsable du secteur de l’éducation nationale, les syndicats autonomes et les directeurs des différentes académies se réunissent aujourd’hui au ministère de tutelle.
Un seul objectif : réussir la rentrée scolaire, prévue pour la semaine prochaine. Or, le problème de la surcharge des classes resurgit d’ores et déjà. Avec plus de 600 lycées toujours pas réceptionnés, les syndicats autonomes du secteur appréhendent déjà ce problème.
Les classes devront encore fonctionner avec une moyenne de 45 élèves contre une moyenne mondiale de 25 élèves par classe. Le ministre de l’Education nationale devait organiser les assises de l’éducation en juillet dernier. Une manifestation qui devait provoquer des changements dans le secteur.
Cependant, l’événement n’a pas eu lieu, sans que le département de Baba Ahmed ne donne une explication. Cela n’a pas empêché le premier responsable du secteur d’annoncer, début juillet dernier en grande pompe, quelques changements dont figurent l’allégement du cartable pour le cycle primaire et l’allégement horaire pour les élèves du moyen.
Or, selon le coordonnateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), il s’agit plutôt de «colmatage» et non de changement. L’allégement du cartable, estime Meziane Meriane, ne peut pas se faire sans passer par l’allégement du programme.
Une option, dit-il, qui n’est pas encore à l’ordre du jour. «Ce n’est pas en divisant le livre par trois que le problème sera réglé», estime le syndicaliste. De son côté, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) estime que la période de l’évaluation de la réforme est dépassée.
«Nous devons y aller vers une refonte du système éducatif car il y a rien à réformer», a indiqué Idir Achour, porte-parole du syndicat. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui propose le retour au rachat pour les élèves de terminale, appelle aussi à l’allégement du programme avec la suppression de certaines matières non essentielles, notamment pour le cycle primaire.
Les syndicats font, par ailleurs, un bilan mitigé sur la gestion de Baba Ahmed à la tête du secteur depuis maintenant une année. «Aucune décision concernant le secteur n’a été prise depuis son installation», déplorent-ils.
S. A.