Rafik Saïfi un voyou ? La FIFA lui inflige une amende pour avoir giflé une journaliste algérienne

Rafik Saïfi un voyou ? La FIFA lui inflige une amende pour avoir giflé une journaliste algérienne

Nous posions la question le 2 juillet dernier : Rafik Saïfi, 35 ans, est-il un voyou ? La FIFA vient de donner un début de réponse.

L’ancien joueur et capitaine de l’équipe nationale algérienne de football, Rafik Saïfi, a été sanctionnée par la FIFA d’une amende de 3000 francs suisse (3000 dollars) pour avoir giflé la journaliste algérienne Asma Halima à la fin du march Algérie-Etats-Unis. Lire également : La journaliste Asma Halimi témoigne : « Rafik Saïfi m’a dit : » Tu es une p… Je vais te tuer! » / Agression de la journaliste Asma Halimi par Rafik Saifi : la FIFA ouvre une enquêt

Contactée dans la matinée du mercredi à Zurich par DNA, la cellule de communication de la FIFA nous a confirmé par courriel la sanction infligée à Rafik Saïfi. « Le comité de discipline de la FIFA a été étudié le dossier de Rafik Saïfi à propos d’un incident survenu dans la zone mixe suivant le match de Coupe du Monde entre l’Algérie et les USA et a décidé d’infliger au joueur une amende de 3000 francs suisses », indique un courriel reçu par DNA.

Saïfi : « Tu es une p… Tu couches avec tout le monde. Je vais te tuer une fois en Algérie. Ne t’inquiètes pas je vais te retrouver.. »

Les faits remontent au mercredi 23 juin, peu de temps après le match Algérie-Etats-Unis (0-1). Rafik Saïfi se trouve dans la zone-mixte lorsqu’il aperçoit la journaliste du quotidien sportif Compétition, Asma Halimi. Saïfi s’approche de cette dernière avant de lui donner une gifle.

La journaliste lui rend la pareille, Saïfi l’asperge avec une bouteille d’eau avant de l’abreuver avec des insultes et de proférer des menaces de mort. Interviewée peu de temps après par DNA, Asma Halima avait raconté cette altercation. « Il m’a dit : « Tu es une p… Tu couches avec tout le monde. Je vais te tuer une fois en Algérie.

Ne t’inquiètes pas je vais te retrouver.. » » Peu de temps après cette incidente, la journaliste a décidé de porter auprès du représentant de la FIFA pour agression. De retour en Algérie, elle avait également porté l’affaire devant la justice algérienne.

« Elle veut se faire nom. II n’y a pas ni une ni deux gifles…Elle ment! »

Interrogé par les médias, Rafik Saïfi avait nié en bloc les accusations en expliquant que la plaignante est une fabulatrice. Dans un entretien accordé à la chaîne Al Jazeera en juillet 2010, Saïfi connu pour son tempérament volcanique a refuté la version de la journaliste. « Il ne s’est rien passé, a-t-il dit en substance. Elle veut se faire nom. iI n’y a pas ni une ni deux gifles…Elle ment! Il y a des joueurs qui étaient avec moi, notamment le gardien Chaouchi, qui peuvent témoigner qu’elle ment! »

Joueur violent, colérique et grossier

Les bisbilles entre Rafik Saïfi, ancien joueur du Mouloudia d’Alger, de Troyes et du FC Lorient remontent au mois d’août 2009 lorsque la journaliste avait reproduit un entretien de Saïfi paru dans un journal qatari dans lequel il indiquait qu’il était fier de l’amour que tu lui porte sa femme en précisant que celle-ci est de nationalité française.

Visiblement, l’international n’ayant pas apprécié que le journal Compétition ait reproduit ce « détail » sur sa vie privée, a décidé de s’en prendre à Asma Halimi. Une première fois dans l’enceinte du stade du 5 juillet à Alger, une seconde fois en janvier 2010 en Angola. Bien que le président de la FAF soit intervenu en personne pour tenter de raisonner le joueur, celui-ci a fini par succomber à ses penchants de personnage violent, colérique et grossier tel que le décrivent la plupart des journalistes sportifs

Interrogé par DNA dans la matinée du mercredi 14 septembre, Rafik Abib, rédacteur en chef du journal Compétition, affirme attendre confirmation du verdict de la FIFA pour commenter l’affaire.

Pour autant, ce dernier entend ne pas lâcher prise et faire en sorte que la plainte déposée dans un tribunal d’Alger contre Rafik Saïfi aboutisse. Rafik Saïfi voyou ? Au moins, il saura ce que ça lui en coutera de lever la main sur une journaliste.