Une très importante carence est relevée dans les services postaux, ce qui classe Oran en bas de l’échelle des prestations et sévices dans ce domaine.
Le problème des agences postales n’est pas le seul à inscrire au passif de la capitale de l’Ouest, car à cette situation, vient se greffer une autre, tout aussi importante, la distribution du courrier, posée par le grand problème de la mort lente de la corporation des facteurs. Alors que le ratio national est d’un bureau pour 14.000 habitants, celui de la wilaya d’Oran est d’un pour 24.000.
La fermeture de la Grande Poste vient engendrer un climat plus épineux et des difficultés plus aigües pour les citoyens, quant on sait le nombre d’usagers au niveau de la Grande Poste.
De plus, les services postaux connaissent un afflux particulier, notamment de la part des habitants provenant des autres wilayas comme ceux de Zahana, dans la wilaya de Mascara, en raison de la densité des activités économiques. Pour mémoire, les différentes réunions de l’Assemblée populaire de wilaya ont fait à chaque fois un état des lieux peu élogieux sur les services postaux dans la wilaya.
C’est le cas de le dire, puisque beaucoup d’agences postales enregistrent un état de dégradation avancé, malgré le programme de réhabilitation de ces annexes lancé incessamment par les services de la wilaya, causant ainsi des désagréments aux usagers et seuls quelques bureaux au centre-ville assurent des prestations qu’on ne trouve pas ailleurs, dans la plupart des agences de postes.
Le cadre est loin de refléter une Administration étatique. Alors que la division de la poste et des communications en deux directions avait pour objectif de développer le secteur et garantir les meilleurs services pour le citoyen, à l’instar des autres pays, suite au boom qu’a connu ce secteur depuis une quinzaine d’années, notre pays peine à trouver une solution à ce malaise profond.
Alors que certains responsables dans le secteur de la Poste parlent de concurrence déloyale de la part de ce qu’on appelle «Les taxis courrier», mais cette situation d’après les citoyens n’est que le résultat d’un comportement passif et l’absence d’une réelle vision de la part des décideurs dans ce secteur.
Ont y trouve parfois en effet, plus d’expéditeurs et de destinataires dans les agences de taxis que dans les postes elles-mêmes. Cette brutale divergence existant entre le citoyen et le service d’Algérie Poste, du moins en ce qui concerne le service du courrier n’est que le reflet d’un malaise qui touche cet organisme depuis très longtemps. Plusieurs sit-in et protestations ont été observés par des facteurs ces derniers mois et cela pour revendiquer leurs indemnités cumulées.
Tous ces sujets à notions controversées, vis-à-vis de la Poste ne sont apparemment que le début d’une logue agonie de ce secteur, vu les prestations médiocres offertes au citoyen dans plusieurs daïras et communes, a l’instar, d’Es-Sénia, Ain El Bia qui n’ont pas vu de facteurs depuis plusieurs mois, une réalité reflétée par ce citoyen résidant à Es-Sénia qui a reçu une lettre le 14 septembre et cela pour assister à un événement déroulé le mois de janvier.
Le plus impressionnant dans ce cas, c’est que la lettre a été émise le 11 septembre et par voie express. Le chamboulement qui risque de se produire après la décomposition des services de la Grande Poste à travers plusieurs agences risque malheureusement de créer un bug dans les prestations et services où le seul perdant n’est autre que le simple citoyen.