La nécessité de créer des centres de gériatrie pour la prise en charge des personnes âgées a été recommandée, mardi à Alger, par des spécialistes de la santé, au vu du nombre important de cette catégorie qui a atteint 10% de la population, soit plus de 3 millions de personnes.
« La création de centres de gériatrie pour prendre en charge les problèmes de santé des personnes du 3ème âge devient plus que nécessaire, car cette population ne cessera de s’agrandir et atteindra, en 2040, plus de 5 millions », ont souligné des spécialistes à l’occasion de la journée mondiale des personnes âgées.
Le Pr. Belkacem Maouche a indiqué, lors d’une journée de réflexion organisée par l’association SOS 3ème âge en détresse « Ihcène », que le nombre des personnes âgées (65 ans et plus) atteindra en 2040 plus de 5 millions de personnes d’où, a-t-il dit, l’urgence de créer des centres de gériatrie pour prendre en charge cette tranche de la population.
« En vieillissant, les personnes âgées souffriront de différentes pathologies liées à l’âge et nécessitant le recours à plusieurs spécialités médicales, d’où l’intérêt de créer des centres de gériatrie qui sont des structures de soins pour les personnes du 3ème âge », a-t-il expliqué.
Le Pr. Mourad Hamidani a, pour sa part, affirmé que la gériatrie est une spécialité inexistante en Algérie, malgré le nombre important de la population qui a plus de 65 ans.
« Il est important de créer des centres de gériatrie englobant toutes les spécialités qui traitent des maladies liées à l’âge, à l’instar des centres qui existent dans les pays développés », a insisté le Pr. Hamidani.
Le Pr. Benaissa Abdenbi a indiqué, quant à lui, que l’existence de ce genre de structures est « nécessaire », soulignant que les personnes âgées présentent bien souvent plusieurs pathologies nécessitant le recours à différents spécialistes.
S’agissant de la loi promulguée en 2010 consacrant des acquis « importants » aux personnes âgées, la présidente de l’association « Ihcène », Souad Chikhi, s’est félicitée de ces acquis dont le plus important, a-t-elle estimé, est l’augmentation de la pension destinée aux personnes âgées démunies qui est passée de 3.000 à 10.000 DA.
Cette loi « vient consacrer le droit des personnes âgées à l’aide médicale à domicile et sanctionne aussi les enfants qui abandonnent leurs parents âgés », a-t-elle relevé.