Les agriculteurs membres des exploitations agricoles collectives (EAC), détenteurs d’actes de concession, peuvent obtenir des crédits bancaires à titre individuel, a indiqué, lundi à Oran, le secrétaire général de la chambre d’agriculture de la wilaya.
« Cette nouvelle formule intervient en application d’une circulaire permettant aux membres d’EAC de bénéficier de crédits pour concrétiser des investissements individuels », a précisé M. Zeddam Houari en marge d’une rencontre avec les agriculteurs.
La Banque d’agriculture et de développement rural (BADR) octroie des crédits aux fellahs activant aux EAC pour réaliser des plantations, l’irrigation, l’acquisition du matériel agricole à l’exception de la réalisation d’infrastructures au sein de l’exploitation, a-t-il ajouté.
Ce nouveau procédé d’octroi de crédits contribue à moderniser et à développer l’agriculture, dira le même responsable en signalant que » 80 pour cent des agriculteurs de la wilaya d’Oran n’ont pas les moyens financiers pour réaliser des investissements ».
Pour sa part, le directeur des services agricoles (DSA) a indiqué que la nouveauté dans cette circulaire parue en mai dernier, réside dans le droit de concession qui permet au fellah ou l’exploitant de s’appuyer sur l’hypothèque pour obtenir des crédits de la BADR.
Le président de la chambre d’agriculture de la wilaya a indiqué, pour sa part, que cette circulaire s’inscrit dans le cadre des facilités et du soutien accordés par l’Etat pour développer le secteur qui nécessite un financement et des crédits bancaires.
De son côté, le directeur régional de la BADR a affirmé que les différentes agences de cette banque sont au service du fellah et des exploitants du secteur, indiquant que des guichets sont ouverts pour traiter les dossiers et présenter des explications sur les modalités d’accès aux crédits.
Initiée par la chambre de l’agriculture en collaboration avec la direction du secteur de la wilaya et la BADR, cette rencontre a constitué une occasion aux agriculteurs et exploitants de soulever leurs préoccupations dont celles des documents exigés au dossier d’obtention d’un crédit bancaire, de la lourdeur d’examen dossiers lourdes et de l’indisponibilité de l’alimentation en électricité dans certaines zones rurales, notamment à Boufatis.