Enfin, le soulagement des usagers de l’axe routier de l’Est ! Après le premier tube de Djebahia, inauguré par le Président, Amar Ghoul a procédé lundi à l’ouverture du second ainsi que de la deuxième partie du viaduc.
Les usagers en provenance de la région Est ne sont désormais plus contraints aux « embouteillages » de Omar-Gare. Un peu moins long, presque 1 200 mètres linéaires, que le premier qui en fait 1 300, le tunnel est équipé de caméras, de ventilateurs, d’équipements de sécurité, d’éclairage ainsi que des moyens de secours, y compris un générateur.
Satisfait de la qualité de l’ouvrage, le ministre a salué les efforts de Cosider, cette entreprise nationale qui s’est hissée au rang des grandes sociétés internationales, avec une participation à hauteur de 90% dans la construction du tunnel. Ce sont le P-DG du groupe public M. Rekhroukh qui se voit ainsi récompensé pour les performances de Cosider, qui figure, par ailleurs, parmi les entreprises nationales qui ont 25% du programme neuf de l’autoroute Est-Ouest.
Au niveau du viaduc, étant donné la qualité architecturale de l’ouvrage, Ghoul a demandé à ce qu’on aménage des espaces en amont et en aval pour les usagers qui font régulièrement des escales.
Il a ensuite procédé à l’ouverture de l’évitement de Bechloul sur 6 km. Il ne reste de cette section qui va jusqu’à Ahnif que 5 km à réaliser par l’italien Todini. Le ministre a insisté pour qu’ils soient achevés rapidement. C’est-à-dire à sa prochaine visite.
À Tikdjda, qui renaît de ses cendres, aux cimes encore enneigées, Ghoul a insisté sur les boucles (itinéraires) qui à la fois désenclaveront la région et lui donneront sa véritable dimension touristique. Ces routes désenclaveront toute la région, mais serviront aussi de circuit pour le tourisme. Les structures sportives ont déjà pris forme. Un complexe, une salle de sport, un terrain, une cohabitation entre le sport et le tourisme qui s’installe lentement et difficilement.
Les demandes de la région sont nombreuses. Ministre et wali ont promis d’y répondre mais selon les priorités. À commencer par le réseau routier. Le ministre a rappelé qu’en raison de la particularité de la région de Bouira, il a décidé de la doter d’un parc régional des travaux publics. Il existe 14 à l’échelle nationale.
Il a, par ailleurs, assisté à la présentation du projet du pont entre Bechloul et le village Ichihnen, souvent coupé de la ville pendant les intempéries. Il a mis en relief l’impératif de multiplier les pistes et les routes de désenclavement pour les riverains de ce tronçon d’autoroute qui est de 70 km. Dernière visite et dernier virage avant la campagne électorale, Ghoul a mis les bouchées doubles en « cumulant » deux inspections en 24 heures.
Cette journée semble une balade pour le ministre qui paraît jouer parfois au contremaître sur les chantiers de l’autoroute. La veille, il a inspecté le tronçon Houseïnia (Aïn Defla)-Chlef. Quelque 120 km avec l’ouverture d’une section à Houseïnia. Sur une grande partie du tronçon, plusieurs entreprises s’affairent à achever les dernières retouches. Signalisation horizontale et verticale, new jersey ( bloc en béton qui remplace les glissières métalliques), grillage… on y voit des algériens, Cosider, ETRHB, Altro et des chinois. Ça fourmille partout. Le ministre s’arrête à chaque chantier, ordonne, recommande, explique et exige.
Étant donné l’instabilité, la diversité du sol, les entreprises ont dû s’ingénier pour trouver des solutions pour le stabiliser. Drainage, clous, pieux et injection de ciment. Ce qui a donné sur le tracé au niveau de Aïn Defla 9 façades en forme d’escalier que des artistes ont proposé de décorer avec des fresques. On n’en retiendra que quatre qui répondent à des critères que Ghoul a définis. Des fresques qui intègrent les dimensions régionale, locale, nationale et universelle. Pour consolider les talus, il a été décidé de faire appel au savoir d’un agronome pour un choix judicieux des arbres à même de répondre à ce besoin. Ce dernier a expliqué dans le détail les spécificités de chaque plante.
Le tracé se poursuit mais est à différents taux de construction. Chinois, engins et camions jalonnent le couloir qui a déjà pris forme. Dernière étape, El-Boukâa. Alors que le ministre suit la présentation d’un long ouvrage, deux Canadiens présents dans la délégation depuis le matin sont en retrait. Ils font partie du bureau chargé du suivi du projet. L’un d’eux rassure que le chantier est suivi de près. « Nous ne sommes pas seuls, des gens sont un peu partout pour contrôler le travail », dit-il.
Prochaine « promesse », le tronçon Chlef-Relizane, qui figure également dans les priorités. Le ministre peut « respirer » le temps de la campagne électorale avant de reprendre le chemin de son « chantier » pour secouer les entreprises.