Le président de la Commission nationale de supervision des élections des membres des Assemblées populaires,communales et de wilayas, Slimane Boudi, a procédé, hier au siège de la Cour suprême, à la cérémonied’installation de cette commission, en présence des membres du gouvernement, les présidents des partispolitiques et des membres des APC et APW.
Les membres du Conseil supérieur de la magistrature, représentant le pouvoir judiciaire étaient aussi présents. En marge de cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, présent à lacérémonie, a déclaré, concernant le manque de mécanismes qui empêchaient la Commission de supervision desélections de trancher dans les recours, que ladite commission a «reçu tout ce dont elle avait besoin» et ce, selon la loi électorale, en ajoutant que le soutien du gouvernement à ladite commission ne sera qu’«administratif», au niveau des communes et des daïras. «Pour ce qui est de leur mission, ils en sont responsables.
Ceci dit, je ne pense pas qu’ils ne soient pas capables à trancher dans les recours», a-t-il estimé. S’agissant de la Commission nationale de surveillance des élections, le ministre a informé qu’une correspondance sera envoyée, aujourd’hui, à tous les partis politiques agréés pour la désignation de leurs représentants.
Quant au président de la Commission, M. Boudi, il a déclaré, concernant l’évaluation des élections législatives, que ce n’était pas au président de la commission d’évaluer, mais plutôt aux autres. Pour ce qui est de la diminution du nombre des magistrats par rapport aux élections précédentes, le président de la commission a informé que la commission qui a été chargée de superviser les élections législatives du 10 mai, comportait des magistrats qui ont supervisé les élections à l’étranger.
A la question de savoir si, il était satisfait du travail de la commission précédente, M. Boudi a répondu : «Puisque la mission essentielle de cette commission était de respecter la loi, et elle a veillé à la respecter, parconséquent, ses décisions ont été réglementaires». A une question de savoir ce qu’il pense de ceux qui ont mis le doute dans l’honnêteté des magistrats, à savoir certains chefs de partis politiques, M. Boudi a répliqué : «ceci est leur avis. Ils sont libres de penser ce qu’ils veulent», en ajoutant que la commission accepte toutes les critiques.
Concernant le rapport des législatives du 10 mai, le président de la commission a affirmé que le rapport a été remis aux mains du président de la République, lequel a désigné cette commission et c’est à lui de trancher. Il a dit par ailleurs, que la majorité des magistrats qui ont participé à la première commission, ont été sollicités pour celle-ci. Pour rappel, cette commission a été créée par la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral.
Son organisation et son fonctionnement ont été fixés par le décret présidentiel n°12-68 du 11 février 2012. Cette Commission sera composée par 311 magistrats répartis comme suit : 76 magistrats de la Cour suprême, 10 magistrats du Conseil d’Etat, 188 magistrats des Cours et 37 magistrats des tribunaux. La représentation féminine est de l’ordre de 25,08%.