Oran: Le décor urbain défiguré à Bir El Djir

Oran: Le décor urbain défiguré à Bir El Djir

Défigurant et enlaidissant le décor urbain, les décharges sauvages se multiplient à une vitesse effrénée dans la wilaya d’Oran. La commune de Bir El Djir compte, à elle seule, trois bidonvilles. Des quartiers précaires qui ne cessent de connaître une expansion ahurissante au fil des années.

Au quartier Miramar en plein centre de la ville  à titre d’exemple, l’on dénombre deux : l’un longe la route menant à la CNAS et l’autre est surnommé « jardin  wilayal». Le troisième quartier précaire de la localité est situé au niveau de la cité « Belkaid », au centre-ville. En l’absence de projets de résorption de l’habitat précaire (RHP) dans une localité où les ressources foncières se comptent sur les doigts d’une seule main, le phénomène prendra de plus en plus d’ampleur dans les années à venir.

Le seul programme de logements mis en chantier dans la localité est celui du LPA, à la sortie Sud-ouest de la ville. Depuis plusieurs années, seul le bidonville  HAI Nedjma Chteibo, a été démantelé. Il y a de cela près de trois ans. Dans l’expectative, les 47 familles qui résident au niveau  du  bidonville de KARRA 2 dans la commune d’Es-Senia, s’insurgent contre le retard mis dans leur relogement : «Nous vivons dans des conditions misérables», s’écrie un résidant. «Les eaux pluviales s’infiltrent dans toutes les habitations de la cité et les maladies, notamment à transmission hydrique (MTH) sont légion, faute d’assainissement», déplore-t-il encore.

Et un autre d’ajouter : «Nos maisons sont fissurées et risquent, à tout moment, de s’effondrer sur nos têtes. Les autorités doivent réagir avant qu’une catastrophe ne se produise». Signalons, en outre, que l’absence d’éclairage met davantage à mal les résidents de cet habitat précaire, qui redoutent la tombée de la nuit, période propice à tout acte criminel. A noter enfin, que les autorités ont recensé plus de 400 bidonvilles à travers le territoire de la wilaya.

Le phénomène de l’abandon sur les accotements des routes de l’emballage de boissons, notamment alcoolisées ainsi que des vaches qui se baladent en toute liberté dans les balustrades de l’autoroute de la corniche oranaise , touchent pratiquement toutes les localités de la daïra d’Ain El Turck La commune de  Bousfer plage, située à 50 km à l’extrême sud-ouest d’Oran n’échappe pas, non plus, à ce fléau qui met à mal l’environnement.

Parcourue par des chemins communaux et le chemin de wilaya 16, cette municipalité est en proie à la pollution aux emballages en tous genres et autres déchets résultant de l’industrie agroalimentaire. Sinon, le CW16 demeure le plus exposé à cette pratique ou à une mauvaise habitude que des automobilistes « inconscients » s’en « délectent » en jetant des canettes de bière vides par dessus les vitres de leurs voitures qui roulent. Ces emballages finissent par s’entasser sur les accotements « martyrisés » de ce chemin. Ne savent-ils pas qu’ils polluent gravement la nature et l’environnement dans lesquels ils évoluent.