ONU : Bachelet nominée à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’homme

ONU : Bachelet nominée à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’homme

L’Assemblée générale de l’ONU a confirmé vendredi par un vote la nomination de l’ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, en remplacement du Jordanien Zeid Ra’ad Al Hussein, en poste depuis septembre 2014.

Mme Bachelet a été nommée mercredi à ce poste par le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, mais sa nomination devait encore être validée par l’Assemblée générale, qui est composée des 193 Etats membres de l’ONU. Elle remplace le Jordanien Zeid Ra’aad al Hussein dont le mandat de quatre ans arrive à terme à la fin du mois d’août. Un porte-parole de l’ONU avait indiqué jeudi que l’Assemblée générale de l’ONU se réunirait vendredi en session plénière « pour se prononcer sur la nomination du prochain Haut-Commissaire aux droits de l’homme« .

À 66 ans, Michelle Bachelet fait partie des femmes politiques les plus puissantes au monde et a aussi été la première directrice d’ONU Femmes, l’agence des Nations unies promouvant l’égalité entre femmes et hommes à sa création en 2010. Fille d’un général opposé au régime d’Augusto Pinochet, la socialiste et pédiatre de formation a été la première femme présidente du Chili, entre 2006 et 2010 et à nouveau de 2014 à 2018. L’année dernière, M. Guterres l’avait nommée pour faire partie d’un Conseil consultatif de haut niveau pour le conseiller sur des initiatives de médiation.

Le secrétaire général de l’ONU l’avait qualifiée de « championne des droits des femmes à long terme« . Née en 1951 à Santiago, Michelle Bachelet poursuivait ses études de médecine quand elle a été arrêtée, détenue et torturée avec sa mère par la police politique du dictateur Pinochet en janvier 1975. Présidente, Michelle Bachelet a bousculé lors de son second mandat une société réputée très conservatrice par une série de réformes progressistes, dont l’adoption du mariage homosexuel et la dépénalisation de l’avortement.