L’Espagne et la Croatie ont assuré leur qualification pour les demi-finales de l’Euro de handball où la France, tenante du titre, a perdu ses derniers espoirs, hier à Novi Sad.
La dernière place disponible du dernier carré va se décider ce soir dans le groupe 1 où la Serbie avait fait le nécessaire dès lundi et derrière laquelle quatre équipes peuvent théoriquement encore y prétendre: l’Allemagne, le Danemark, la Macédoine et la Pologne. Dans le groupe 2, la messe est dite. L’Espagne a été la première dans cette poule à valider son ticket en dominant l’Islande sans discussion (31-26). La Croatie a suivi en soirée grâce à son large succès (29-22) sur la France mais aussi à la victoire (32-30) de la Slovénie sur la Hongrie. Les Slovènes, qui ont joué le jeu jusqu’au bout, peuvent certes encore revenir à la hauteur des Croates mercredi. Mais ceux-ci garderont la main quoi qu’il arrive, grâce à leur victoire dans leur confrontation directe au premier tour. La principale information de la journée reste la chute de la France, championne olympique, du monde et d’Europe en titre, qui ne décrochera donc pas une cinquième médaille d’or en cinq ans. C’est même la première fois depuis les Jeux d’Athènes en 2004 que les Bleus n’atteignent pas les demi-finales d’une grande compétition. Depuis, ils avaient terminé huit fois sur huit dans le dernier carré, pour sept médailles et cinq titres (Euro-2006 et 2010, Mondial-2009 et 2001 et les JO-2008). Cette série fantastique a pris fin mardi mais le ver était dans le fruit depuis longtemps. Leur défaite face à la Croatie, malgré leur meilleure première mi-temps du tournoi, est déjà la troisième du tournoi, en cinq matches. En Serbie, les Bleus n’ont jamais réussi à justifier leur statut de favori. Proposant un jeu étonnamment faible avec des cadres rapidement dans le doute, à l’image de Nikola Karabatic, ils n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes. «On a perdu beaucoup de confiance sur ce début de compétition. Et elle nous a manqué aujourd’hui. C’est dans la tête», a commenté le capitaine, Jérôme Fernandez, appelant chacun à «se reconstruire dans son club». Seule équipe européenne déjà qualifiée pour les jeux Olympiques, la France peut désormais se projeter sur Londres, où elle aura là aussi un trophée à défendre. En attendant, les Bleus ont encore un match à jouer, mercredi face à l’Islande, et quelques semaines pour panser leurs plaies. «Les séries ont toujours une fin, a conclu Fernandez. C’est triste, dur à vivre. Mais la difficulté de cet Euro montre aussi à tout le monde ce qu’on a fait pendant quatre ans a été exceptionnel».