Medjani : «Il ne faut pas trop parler du Mali et oublier le Rwanda»

Medjani : «Il ne faut pas trop parler du Mali et oublier le Rwanda»

Régulier avec Ajaccio depuis le début de la saison, Carl Medjani a fortement contribué au redressement amorcé par le club depuis le début de la phase retour, alors qu’on disait le club condamné à la descente en Ligue 2. A quatre journées de la fin du championnat, l’espoir du maintien existe toujours. Rencontré après la défaite concédée dimanche face à Rennes (3-1), l’international algérien nous parle du match, de l’avenir de son club et des confrontations qui attendent la sélection nationale.

C’est une défaite cruelle que vous avez concédée face à Rennes, non ?

C’est vrai que nous avons fait un bon match malgré les 3 buts encaissés. Nous avons été vite mis en difficulté puisque, au bout de dix minutes, nous avons reçu un carton rouge. Nous avons, donc, évolué à 10 pendant 80 minutes. Nous avons quand même bien défendu et préservé le score de 1 à 0 jusqu’à la 81’ où nous avons encaissé le deuxième but sur une action litigieuse. Nous sommes déçus, mais notre prestation nous encourage pour la suite. Il nous reste 4 matches et il va nous falloir gagner dès mercredi contre Sochaux pour espérer nous maintenir.

Vous avez quand même fait des choses intéressantes dans ce match, ne lâchant rien et mettant parfois Rennes en difficulté…

C’est vrai que nous avons fait relativement un bon match dans l’ensemble. Nous avions décidé de défendre bas, d’exploiter les situations de contre et le peu d’occasions que nous allions avoir. Nous avons montré quand même un beau visage. C’est encourageant, surtout pour l’état d’esprit.

Après une première partie de saison catastrophique, Ajaccio a su redresser la barre alors que personne ne s’y attendait. Personnellement, croyez-vous au maintien ?

Oui, j’y crois. Aujourd’hui, nous ne sommes pas relégables et il reste quatre matches. Nous recevrons Sochaux, ce mercredi, dans un match qui sera décisif dans la lutte pour le maintien. Il va falloir gagner ce match et notre autre match à domicile pour continuer à espérer.

Il se murmure que Vahid Halilhodzic n’est pas complètement satisfait de l’axe central des Verts. Pensez-vous constituer une alternative crédible à ce poste ?

Ce ne sont là que des spéculations de journalistes. Il y  a une concurrence saine au sein de la sélection, que ce soit derrière, au milieu ou devant. Comme je l’ai toujours répété, ce qui m’importe est que la sélection nationale se porte bien et gagne. Le coach sait qu’il peut compter sur moi à tout moment. Moi, je ne fais pas attention à cela. Le plus important est de bien jouer à Ajaccio et d’être au service de l’entraîneur en équipe nationale.

Etes-vous prêt pour les trois matches de juin ? Ne ressentez-vous pas la fin d’une fin de saison ?

Pour l’instant, je ne ressens pas spécialement de fatigue. On fera le bilan à la fin du mois. Il reste quand même quatre matches avec Ajaccio. J’aurai tout le temps de penser à la sélection. C’est dans un coin de ma tête, mais ma priorité en ce moment est le maintien avec Ajaccio.

Des trois matches contre juin (le Rwanda, le Mali et la Gambie), lequel redoutez-vous ?

Aucun. Nous savons que nous avons deux campagnes à mener pour remplir nos objectifs. Il y a un mieux dans la sélection depuis l’arrivée du coach Vahid Halilhodzic. Il faut continuer sur cette série positive et prendre les matches les uns après les autres. Il faudra se concentrer, d’abord, sur le match du Rwanda pour bien commencer les qualifications pour le Mondial-2014. Après, nous irons au Mali, puis nous tâcherons de confirmer notre bon match en Gambie.

En parlant du Mali, êtes-vous préparé psychologiquement à vous y rendre, connaissant la situation politique précaire qui y prévaut actuellement ?

Ce n’est pas à nous de nous en mêler. Nous sommes des joueurs ; nous faisons confiance aux autorités et à notre Fédération pour mener à bien ce déplacement et ce match. Honnêtement, ça ne me préoccupe pas plus que ça. Pour l’instant, il y a des échéances plus importantes que le mois de juin, avec mon club tout d’abord, puis face au Rwanda, un match important qu’il ne faudra pas louper.

Pensez-vous que les Verts pourront poursuivre leur série de matchs sans défaite ?

Je l’espère. De toute façon, nous jouons chaque match pour le gagner. Cela dit, dans le football, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Nous sommes armés ; nous savons que nous avons une bonne équipe et un bon staff. Nous sommes en pleine progression. Il faut continuer comme ça.

Personnellement, préférez-vous le stade du 5-Juillet ou bien Mustapha-Tchaker, à Blida ?

Je n’ai pas de préférence. La campagne des qualifications pour le Mondial-2010 s’était faite à Blida. On sait qu’on y a nos repères. Maintenant, on sait très bien qu’avec la ferveur du public du 5-Juillet, avec 100 000 personnes qui nous poussent, ça doit être quelque chose d’extraordinaire. Où que l’on joue, il faut que l’Algérie soit derrière nous. Il faut gagner les matches, montrer un beau visage et, inch’Allah, nous pourrons réaliser tous nos objectifs.