«Je n’oublierai jamais la soirée que j’ai passée dans les hôpitaux».
Décidément, Mohamed Derrag a passé, lundi dernier, une soirée cauchemardesque qu’il n’est pas près d’oublier. Evacué à l’hôpital de Kouba pour les premiers soins suite à un choc violent avec le portier koubéen Bouikni, le joueur du MCA avait reçu un coup au moral, après que l’échographie eut révélé une fracture d’une côte.
C’est du moins le diagnostic fait par les médecins de garde au service des urgences. C’était un coup d’assommoir pour Derrag qui devait observer un mois de repos. D’ailleurs, dès l’annonce du diagnostic, l’information s’est propagée telle une traînée de poudre dans le stade de Kouba. Alain Michel était d’ailleurs abattu, après avoir pris connaissance du verdict.
C’est à l’hôpital Mustapha-Pacha que Derrag a retrouvé le moral
Pour en savoir plus sur le diagnostic qu’il souhaitait faux, le staff médical s’est rendu avec Derrag à l’hôpital Mustapha-Pacha pour une contre-visite. Finalement, la surprise était de taille puisque les médecins ont contredit le diagnostic fait quelques heures plus tôt par leurs confrères de Kouba.
L’enfant de Bou Ismaïl ne souffrait, finalement, que d’une contusion au niveau des côtes, qui nécessitera quelques jours de repos total. Il était presque 3h du matin lorsque la bonne nouvelle est tombée.
Il sera out une semaine
Finalement, une semaine seulement de repos total sera nécessaire à Mohamed Derrag qui manquera les deux prochains matchs amicaux de son équipe face au NAHD et le WAT. Le joueur s’est d’ailleurs montré soulagé de pouvoir faire le déplacement avec ses potes en Tunisie pour y effectuer un mini-stage de cinq jours à Hammam Bourguiba.
«Je n’oublierai jamais la soirée que j’ai passée dans les hôpitaux»
Alors, comment vous sentez-vous à présent ?
Hamdoullah, je me sens bien, surtout depuis que j’ai su que je n’ai pas de côte fracturée.
Avant de parler de votre blessure, que s’est-il passé au juste lors de ce match amical face au RCK ?
Ce soir-là, tout était réuni pour faire un bon match. Le fait de se retrouver devant un stade archicomble m’a incité à me surpasser. Je voulais réussir une très bonne partie. Donc sur un centre de Besseghier, j’ai tenté de reprendre le cuir de la tête, mais la sortie du gardien de but du RCK m’a déséquilibré. Et je me suis très mal réceptionné. J’étais sonné, c’est ce qui a décidé les responsables du club à m’évacuer vers l’hôpital de Kouba, car j’ai ressenti une douleur atroce au niveau des côtes. J’avais vraiment du mal à respirer.
Par la suite, qu’a-t-on fait à l’hôpital ?
A l’hôpital de Kouba, on m’a fait passer une échographie. Les médecins qui étaient de garde ont diagnostiqué une fracture d’une côte.
Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
En plus de la douleur, j’étais abattu, car je savais que je devais observer un mois de repos. Ce qui aurait été une catastrophe, surtout en cette période de la saison.
On vous a par la suite conduit à l’hôpital Mustapha-Pacha…
Vu la gravité de la situation, il fallait avoir une confirmation d’un autre médecin. C’est pour cela que nous avons pris la direction de l’hôpital Mustapha-Pacha, alors qu’il était presque deux heures du matin.
Et là, ce fut la bonne nouvelle ?
Heureusement qu’on y est allés. Les médecins de garde ont diagnostiqué une simple contusion au niveau des côtes, ce qui nécessitera une semaine de repos seulement. Il était trois heures du matin lorsque j’ai pris connaissance du diagnostic. Cette bonne nouvelle m’avait remonté le moral. J’étais soulagé de ne pas avoir eu de fracture.
On imagine que vous avez dû passer par toutes sortes d’émotions lors de cette soirée ?
Je ne vous le fais pas dire. Je ne pourrai jamais oublier cette soirée cauchemardesque que j’ai passée dans différents hôpitaux de la capitale. Dieu merci, je m’en sors avec une simple contusion.
Le téléphone n’a pas arrêté de sonner, l’on suppose ?
Tout le monde m’appelait pour avoir de mes nouvelles. On était contents de savoir que je n’avais rien de grave, alors que l’information faisant état de fracture d’une côte s’était étendue. D’ailleurs, toute la presse me donnait out pour un mois.
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Je vais me reposer pendant une semaine, ensuite je reprendrai. Je serai du voyage en Tunisie pour le mini-stage que nous allons effectuer à Hammam Bourguiba.
Parlons football, si vous le voulez bien. Vous avez perdu ce match contre le RCK sans que votre ligne avant ne marque le moindre but. C’est inquiétant, n’est-ce pas ?
Pas du tout, car il reste encore un mois avant le coup d’envoi du championnat. Il faudra être prêts le jour J. Il ne sert à rien de gagner tous les matchs amicaux pour ensuite fléchir en championnat. Nous bossons très dur pour être fin prêts pour l’entame du championnat. Alors que l’on cesse de polémiquer sur le fait que notre attaque ne marque pas de but ! On a tendance à oublier que la saison passée, on avait la deuxième meilleure attaque du championnat avec un seul but de retard sur l’Entente de Sétif.
En tant qu’ancien Canari, à propos de la victoire de la JSK aux dépens d’Al Ahly du Caire. Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Je voudrais tout d’abord féliciter la JSK pour cette belle victoire qui fait honneur au football algérien. Personnellement, je savais que la JSK avait les moyens de battre Al Ahly. Cette victoire permet à la JSK de faire un grand pas vers les demi-finales.
Pour conclure, vous avez été parmi les joueurs qui ont été déçus par l’absence des Chnaoua aux stades lors de l’exercice précédent. Quel effet cela vous fait-il de les voir de retour en force, comme contre le RCK ?
Ça fait plaisir et ça motive de revoir nos supporters. Cela est de bon augure pour la nouvelle saison, car nous aurons besoin de leur soutien durant cette saison qui ne s’annonce pas de tout repos, car nous serons engagés sur plusieurs fronts.