Au moment où il s’apprêtait à prendre le vol à destination de Marseille puis rallier Toulon, le lieu du regroupement de l’équipe nationale, Karim Matmour a bien voulu nous accorder de son temps et répondre avec son amabilité coutumière à nos questions. Il nous parle dans cet entretien de la préparation de l’équipe et des chances des Verts lors de la prochaine coupe d’Afrique.
Que pensez-vous du groupe de l’Algérie en coupe d’Afrique ?
On ne doit sous-estimer aucune équipe. On aura affaire à des adversaires respectables et on doit les prendre tous au sérieux. On doit gérer match par match pour tenter d’aller le plus loin possible dans cette compétition.
Le fait de débuter la compétition contre l’adversaire qu’on qualifie de moins fort du groupe, est-ce une bonne chose pour vous ?
– On ne doit pas tomber dans la facilité. Si le Malawi s’est qualifié pour la phase finale de la CAN, cela veut dire qu’il a des qualités et on doit le respecter.
NNe croyez-vous pas que la victoire est impérative face au Malawi pour aborder la suite de la compétition dans les meilleures conditions ?
Absolument, on doit faire le maximum pour empocher les trois points devant le Malawi, si on veut aller loin en Angola. On a beaucoup de respect pour cet adversaire, mais on ne doit pas rater notre premier match.
Ne redoutez-vous pas le Mali qui renferme de grands joueurs évoluant dans de grands clubs européens ?
Sincèrement, le Mali est le favori du groupe. Je pense que la pression sera sur les Maliens. On a montré de belles choses lors des matches précédents et on fera tout pour rester sur cette dynamique.
Vous allez affronter l’Angola, le pays organisateur lors de la troisième rencontre, est-ce une mauvaise chose pour vous ?
On doit apprendre à faire face à toutes les situations. On jouera contre l’Angola lors de la troisième rencontre et si on veut aller loin, on doit gérer toutes les situations. La priorité est de décrocher le billet qualificatif pour le deuxième tour.
Le sélectionneur Rabah Saâdane a déclaré dernièrement dans une conférence de presse que l’objectif principal est de se qualifier au deuxième tour et que les gens ne doivent pas demander des comptes par la suite en cas d’élimination, êtes-vous d’accord avec lui ?
Oui, je suis tout à fait d’accord avec lui.
Cela fait longtemps que l’Algérie ne s’est pas qualifiée à une phase finale de la CAN et on ne peut pas prétendre la gagner maintenant. Toutefois, on est des mondialistes et on fera tout pour réaliser un meilleur parcours et préparer la prochaine Coupe du monde dans les meilleures conditions.
En cas de qualification pour les ¼ de finale, vous aurez pour adversaire soit le Ghana ou la Côte d’Ivoire, avez-vous une préférence pour l’une des deux équipes ?
Je n’ai aucune préférence. On négociera match par match et on fera le maximum pour aller le plus loin possible dans cette compétition.
– L’équipe a rallié hier le sud de la France afin de préparer la prochaine coupe d’Afrique, pensez-vous que vous aurez le temps nécessaire pour préparer comme il se doit le rendez-vous continental ?
– L’entraîneur Rabah Saâdane sait ce qu’il fait et il a déjà prouvé toutes ses compétences en qualifiant l’équipe pour le Mondial de l’Afrique du Sud. Il a tracé son programme de préparation et il fait tout son possible pour qu’on prépare la CAN dans les meilleures conditions.
Trois joueurs, à savoir Bougherra, Yebda et Belhadj, ne rejoindront le lieu du regroupement de l’équipe nationale qu’après le 30 de ce mois en cours, ne pensez-vous pas que c’est préjudiciable pour le groupe ?
Non, ils auront plus de matches dans les jambes et le plus important est qu’on soit épargnés par les blessures. Face à l’Egypte, une cascade de blessures s’est abattue sur le groupe, mais pour le moment pratiquement tous les joueurs sont prêts pour le déplacement en Angola.
Si vous étiez confronté à la même situation que les trois joueurs, qu’auriez-vous fait ?
D’après ce qu’a rapporté la presse, Yebda a reçu un ultimatum de la part de son club et il ne faut pas le juger. Ces trois éléments auront plus de matches dans les jambes et le fait qu’ils rejoignent le groupe tardivement n’est pas un problème. L’essentiel est qu’on n’enregistre pas de blessés d’ici notre départ en Angola.
Vous avez joué au poste d’arrière droit et au milieu couloir droit lors des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial, dans quel poste allez-vous joué en Angola ?
On verra. Je suis à la disposition de mon staff technique.
Savez-vous que la plupart des Algériens disent que Matmour est la révélation des éliminatoires ?
C’est gentil d’entendre çà. J’essaye à chaque fois de donner le meilleur de moi-même pour que je sois à la hauteur de la confiance placée en moi.
– Ne redoutez-vous pas la chaleur et l’humidité en Angola ?
– Je n’ai aucune idée sur le climat qui règne actuellement en Angola, mais je dois vous rappeler que lorsqu’on a joué en Gambie, on transpirait beaucoup.
Le match disputé en Gambie était donc dur pour vous…
Oui, maintenant s’il fera chaud et que le taux d’humidité soit élevé en Angola, on doit savoir comment gérer nos efforts. Notre ambition est de réaliser un bon parcours en coupe d’Afrique et on ne lésinera pas sur l’effort pour y parvenir.
Votre équipier Hameur Bouazza a déclaré que son souhait est de rencontrer la sélection égyptienne en coupe d’Afrique pour l’écraser pour la troisième fois, est-ce aussi votre souhait également ?
Je pense que l’Egypte fait partie du passé. On l’a gagné à Blida par trois buts à un et par un match d’appui par un but à zéro. Je crois qu’on s’est bien acquittés de notre rôle en arrachant le billet qualificatif pour le Mondial de l’Afrique du Sud et maintenant l’Egypte relève du passé. Notre souci majeur est de réaliser un meilleur parcours en Angola.
Julien Faubert a déclaré que la FAF l’a approché pour jouer pour les Verts, or l’entraîneur national Rabah Saâdane et le président de la fédération Mohamed Raouraoua ont démenti l’information en précisant que personne n’a pris attache avec ce joueur…
Que voulez-vous que je vous dise. L’entraineur Saâdane et le président de la FAF Raouraoua lui ont répondu et je n’ai rien à commenter.
N. Boumali