Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé instamment vendredi aux rebelles du nord du Mali de signer sans délai l’accord de paix d’Alger avec le gouvernement malien.
Dans une déclaration adoptée par consensus, les 15 pays membres « exhortent les groupes armés de la Coordination à parapher le projet d’accord et demandent à tous les acteurs qui ont de l’influence sur les parties prenantes au Mali de l’utiliser dans ce sens ». Les 15 pays « expriment leur intention decontinuer à suivre de près les développements à cet égard ».
Le Conseil « considère que cet accord est équilibré et complet » et demande à tous les protagonistes de « saisir cette occasion historique » de résoudre la crise en signant l’accord et en s’engageant à « l’appliquer de manière complète, sincère et effective »
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Les négociations de paix sur le Mali engagées en juillet à Alger se sont soldées le 1er mars par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement malien, mais pas par les rebelles du nord qui ont réclamé un « délai raisonnable » pour consulter leur base.
Le ministre des Affaires étrangères malien avait demandé jeudi au Conseil d’accentuer la pression sur les rebelles pour qu’ils acceptent l’accord.
« Les Maliens sont prêts pour la paix. Ils sont fatigués de la guerre. Ils veulent tourner cette page sombre de l’histoire de notre nation, une et indivisible », avait affirmé Abdoulaye Diop, en demandant au Conseil d’adopter des sanctions si nécessaire.
L’Algérie, qui mène la médiation, a prévu une nouvelle échéance le 15 avril lors de laquelle les rebelles doivent parapher l’accord de paix, avec une signature officielle entre les deux parties qui doit suivre peu après.
M. Diop s’est montré prudent sur cette échéance et a dit attendre un signe de la part des rebelles.
L’accord négocié sous l’égide de l’ONU offre une plus grande autonomie au nord du pays, demandée de longue date, notamment par les touaregs. Il permettrait de mettre fin à un conflit qui divise le pays depuis 2012.