Lutte contre la drogue, 15 tonnes de cannabis saisies en Août

Lutte contre la drogue, 15 tonnes de cannabis saisies en Août

«L’Algérie est devenue une plaque tournante du trafic de drogue.»

Chaque jour les frontières Ouest du pays sont violées, et le territoire est soumis à des décharges incessantes de kif. «Près de 15 tonnes de cannabis ont été saisies au cours de ce mois», a indiqué une source sécuritaire en précisant que ce chiffre inquiétant à plus d’un titre est illustratif de l’ampleur du trafic de stupéfiants en provenance du Maroc, qui continue à inonder notre pays en dépit des efforts soutenus des services de sécurité pour faire face à ce phénomène criminel.

Les bilans publiés quotidiennement par les différents corps de sécurité, sur les saisies de drogue durant le mois d’août sont alarmants.

La dernière quinzaine du mois dernier a été marquée par de grosses saisies, «Une quantité de 6,4 tonnes de kif traité a été saisie par une unité de l’Armée nationale populaire (ANP) à Oued Nily dans la wilaya de Laghouat», a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale en précisant qu’«une grande quantité de drogue (kif traité) estimée à 64 quintaux, transportée à bord d’un semi-remorque et dissimulée dans des «sacs de ciments» dans la région de Oued Nily, à Hassi R’mel, wilaya de Laghouat à été saisie».

«Les éléments du groupement des gardes-frontières (GGF) de Maghnia ont déjoué une tentative d’introduction à partir du Maroc de 5 tonnes de kif traité», a souligné un autre communiqué de la Gendarmerie nationale. «Plus de 24 quintaux de kif traité ont été saisis, à El Oued par les gendarmes de la brigade de Sidi Amrane», a indiqué en outre un autre communiqué.

L’Algérie est devenue en effet une importante plaque-tournante du trafic de cannabis et de psychotropes. «Contrer efficacement le trafic de drogue dans notre pays nécessite inévitablement l’implication des services répressifs marocains, par le biais d’Interpol, dans le démantèlement des réseaux criminels qui prennent naissance dans ce pays», explique un observateur en regrettant que «le peu d’engouement affiché par le Maroc dans la lutte contre les narcotrafiquants n’est pas de nature à mettre fin à l’inondation de notre pays par la résine de cannabis, sachant que ce pays tire un profit considérable du commerce illicite de ce produit qui est cultivé à grande échelle dans la région du Rif marocain et dont le profit tiré par ce pays voisin serait très conséquent».

Encore en 2013, les agences onusiennes ne cessent de dénoncer l’immobilisme du Maroc et tirent la sonnette d’alarme par rapport à l’ampleur de cette activité criminelle transnationale. Dans le même ordre d’idées une autre source affirme que «l’arrivée massive de l’argent des stupéfiants et des substances narcotiques pose une nouvelle fois le problème de la corruption (classe politique, justice et service de sécurité) et affirme la faiblesse de l’Etat pour affronter ce phénomène».