Louisa Hanoune revient sur la dissolution de l’APN

Louisa Hanoune revient sur la dissolution de l’APN

Sans des réformes politiques, les mesures de protection de l’économie ne peuvent aboutir, insiste la porte-parole du Parti des travailleurs.

Louisa Hanoune est revenue à la charge, lors d’une conférence de presse qu’elle a animée, hier, au siège de son parti à Alger. Elle réclame la dissolution de l’Assemblée populaire nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives. Le climat politique actuel, amplement favorable car marqué par une amélioration sécuritaire sans précédent et la prise par le gouvernement de décisions pour protéger l’économie nationale notamment ceux contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC) et loi de finance de 2010, une conjoncture favorable, note la SG du PT, ne peut donner ses résultats si l’on ne procède pas à des réformes politiques qui accompagnent ces mesures.

Hanoune regrette que ce sont les députés qui s’opposent aux réformes les plus progressistes et s’étonne du pourquoi du refus des propositions de son parti dont seulement 4 sur 55 ont été acceptées lors des deniers débats au sein de l’hémicycle. «La majorité des députés a refusé de réhabiliter l’action parlementaire», estime la SG du PT qui cite des cas de dissolution de parlement pour «mauvaise prestation». Elle s’est insurgée également contre les «députés affairistes» constituant des lobbys travaillant pour des intérêts particuliers. Ce qui va, selon elle, «se répercuter défavorablement sur le vrai travail politique et le décrédibilise». Elle ajoute «argent et politique sont incompatibles».

Pour la SG du PT, on ne peut non plus créer des postes d’emploi si l’on continue à fermer des entreprises de production. Les 3 millions de postes de travail ne peuvent se réaliser si on ne protège pas les postes de travail déjà existants. Elle parle même de nationalisation d’entreprises cédées aux étrangers à l’exemple d’El-Hadjar.

En ce qui concerne l’actualité nationale, elle abordera plusieurs questions dont la tripartite et la nécessité d’abroger l’article 87 bis, le congrès de l’organisation des jeunes pour la révolution, les prochaines sénatoriales et même la joie des jeunes et également l’attitude de l’Etat après la rencontre de football entre l’Algérie et l’Egypte. Sur ce dernier sujet, Hanoune dira bien qu’il ne fallait pas répondre à cette campagne et le gouvernement a su bien gérer la situation. Quant à la joie qui a marqué pendant plusieurs jours l’Algérie après cette victoire et la qualification à la Coupe du monde, Hanoune dira que celle-ci devra être capitalisée. «Cela veut dire que notre jeunesse regarde vers l’avenir».

Sur le même registre de la jeunesse, la SG du PT évoquera le dernier congrès des jeunes pour la révolution qui s’est déroulé à Zéralda. Lors de cet événement, les participants ont lancé des appels au président de la République lui demandant des emplois permanents conformes à leurs diplômes en même temps qu’ils exhortent le chef de l’Etat à rétablir le système d’enseignement dit «classique» à l’université et laisser le choix à l’étudiant d’opter pour ce système ou pour le LMD. Au sujet des sénatoriales, la SG du PT dira avoir eu des contacts avec le RND et le FLN pour des listes communes. Elle précisera que son parti dans le cas où il signerait des engagements dans ce sens, «nous nous réserverons le droit d’émettre des réserves sur les candidats de ces partis. Le PT ne donnera pas son aval à des candidats affairistes», conclut-elle.

par Salah-Eddine K.