Un marin algérien, détenu à bord du vraquier MV Blida,qui a fait l’objet d’un acte de piraterie en haute mer le 1er janvier 2011, a été libéré mardi 11 octobre. Seize autres marins en détresse attendent leur libération. Au mois d’août dernier, les pirates somaliens avaient exigé une rançon de 7 millions de dollars par la libération des 17 marins de nationalité algérienne.
Citant une « source sûre », Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a expliqué dans une déclaration écrite à l’APS, que le marin algérien a été libéré pour des « considérations humanitaires ». Un autre marin de « nationalité étrangère » a également été relâché par ses ravisseurs.
Le ressortissant algérien « a été transporté vers une institution hospitalière » de la région, mais son état de santé « n’inspire pas d’inquiétude particulière » a précisé le porte-parole du MAE.
« Les autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs délais possibles », a ajouté la même source.
Le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, avait été victime le 1er janvier 2011 d’un acte de piraterie en haute mer. Le bateau, qui transportait 27 membres d’équipage dont 17 Algériens et des Ukrainiens, se trouvait à 150 miles au sud-est du port de Salalah (Oman) et se dirigeait vers Dar es Salaam en Tanzanie quand il a été attaqué.
Le directeur général d’International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire, M. Nacereddine Mansouri, avait indiqué à l’APS, en septembre dernier, que le contact avec les pirates « n’avait jamais été rompu » et que les négociations « se poursuivaient toujours », citant l’affréteur (Leadarrow) qui a mis sur pied une cellule de crise à Athènes.
Détenus depuis 8 mois et demi, les 17 marins avaient lancé à maintes reprises des appels de détresse à travers leurs familles en Algérie. Les captifs qui ont pu joindre les membres de leur famille au téléphone mercredi 7 septembre ont confié être épuisés moralement et physiquement. Privés de soins et de nourriture, ils affirmaient être en danger de mort.
« Plusieurs otages sont dans un état de santé critique et ont le moral au plus bas », confiait à l’époque Fawzi Ait Ramdane qui s’est entretenu au téléphone avec son père. Durant le ramadan, « les otages avaient juste droit à un morceau de pain chaque cinq jours », a-t-il ajouté.
Les pirates somaliens avaient exigé une rançon de 7 millions de dollars, selon le site SomaliaReport dans son édition de mardi 23 août.
Les ravisseurs avaient menacé de passer « au couteau » les otages si leur revendication n’était pas satisfaite.
or, les autorités algériennes ont exclu le paiement d’une rançon pour les pirates en contrepartie de la libération des otages.
Le « MV Blida » appartient à la compagnie International Bulk Carriers (IBC), une filiale de CNAN Group créée en 2007, société mixte de droit algérien à majorité saoudienne, spécialisée dans le transport maritime de cargaisons homogènes.
Le bateau, qui transportait 27 membres d’équipage dont 17 Algériens et des Ukrainiens, se trouvait à 150 miles au sud-est du port de Salalah (Oman) et se dirigeait vers Dar es Salaam en Tanzanie quand il a été attaqué.