Alors que l’hystérie égyptienne continue
La féroce campagne médiatique, entreprise par les Egyptiens contre notre pays, a été au centre de discussions entre des députés, toutes obédiences confondues, et des journalistes de la presse écrite.
Le débat engagé, à bâtons rompus, n’a pas apporté plus d’éclairage sur le silence incompréhensible du FLN face aux attaques des médias égyptiens contre l’Algérie, ses symboles et les glorieux martyrs de la Révolution.
Difficile en tout cas de comprendre une telle attitude, d’autant plus qu’auparavant, et pour beaucoup moins, un tollé général est soulevé, notamment de la part des organisations satellitaires du parti. L’on se rappelle, la volée de bois vert essuyée par le RCD qui avait hissé un drapeau noir au niveau du siège du parti, lors des élections présidentielles d’avril dernier.
« Pourquoi le RCD et pas l’Egypte?». Bouhadja, responsable à la communication du FLN, évitera de répondre clairement. Il se contentera de dire que « ce qu’a fait l’Egypte contre l’Algérie a renforcé l’unité nationale et démontré que nous somme un peuple amazigh ».
La campagne égyptienne mensongère a choqué les Algériens qui s’attendaient à une réaction, certes, mais de loin moins virulente. « Pourquoi personne ne bouge? » s’interroge un étudiant de la fac centrale d’Alger.
« On nous provoque, on nous agresse avec le caillassage du bus, on crée des scénarios fantastiques pour faire croire que les Algériens sont des terroristes, personne ne prend notre défense à l’ENTV ou la radio! », s’indigne Nabil, son ami.
Selon une source bien informée, «instruction a été donnée aux médias publics de ne plus aborder le sujet, notamment l’attaque contre l’équipe nationale». La même attitude est également observée par les partis de l’alliance et de la famille révolutionnaire. La seule initiative à signaler, selon Bouhadja, est que «le FLN a fait bouger des organisations pour engager des poursuites judiciaires contre certains médias égyptiens». Sans plus.
Jusqu’à maintenant, les officiels algériens préfèrent parler d’apaisement et de la volonté de l’Algérie de ne pas répondre aux provocations. Histoire d’entretenir l’illusion de la relation fraternelle. Hier, encore, Saïd Abadou, le SG de l’Organisation des moudjahidine, a évacué toute idée de poursuivre en justice la presse égyptienne.
Dans une déclaration à El Khabar, l’ancien ministre s’est voulu ferme en évacuant toute idée relative à exiger des excuses de la part des Egyptiens.
Avant hier, le ministre algérien des Affaires étrangères a préféré la voie diplomatique à la fermeté, en déclarant au journal arabophone « Ech Cherk El Awsat», paraissant à Londres, « nous voulons apaiser les tensions et tourner la page ».
Tahar A.O.