« A bientôt! », c’est ce qu’a déclaré l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal à sa sortie du bureau du vote ,jeudi, après avoir accompli son devoir électoral.
Une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des interprétations.
Si certains médias ont estimé qu’il s’agisse d’une plaisanterie de l’ancien chef de l’Exécutif connu pour son humour, d’autres pressentent de le voir revenir au devant de la scène.
Bien qu’il fût destitué au lendemain des élections législatives de 4 mai 2017, le nom de Sellal n’a toutefois pas complètement disparu de la scène médiatique.
Certaines sources ont indiqué, il y a quelques jours, que Sellal devrait éventuellement succéder à Ahmed Ouyahia au poste de directeur de cabinet de la présidence de la République; qui demeure vacant depuis trois mois.
En effet, Sellal reste la personnalité politique la plus en vue sous l’ère de Abdelaziz Bouteflika, lui qui a hérité de plusieurs portefeuilles ministériels, avant d’être nommé à la tête du Premier ministère, il y a cinq ans (2012).
Auparavant, il lui avait été confié la mission de mener la campagne électorale du président Bouteflika lors des présidentielles de 2004, 2009 et 2014. Un privilège qui n’a d’ailleurs pas été accordé à d’autres personnalités dites proches du cercle présidentiel.
En outre, il est considéré comme l’un des responsables ayant dirigé le pouvoir exécutif en toute sérénité, et ce malgré des conditions extrêmement difficiles qu’a vécues le pays en raison d’une dégringolade drastique des cours de pétrole. Ceci dit, son départ de l’Exécutif serait éventuellement dicté par un changement programmé afin d’impulser une dynamique dans le champ politique ayant connu par moment un certain verrouillage.
D’ailleurs, sa destitution n’a pas suscité tant de bruit comme ce fut le cas avec son successeur, Abdelmadjid Tebboune, dont le limogeage est accompagné d’une avalanche de réactions.
Nonobstant le fait qu’il soit loin des lumières, Sellal conserve visiblement son statut d’un proche de l’entourage du chef de l’Etat, ce qui laisse penser à un retour éminent au devant de la scène, surtout si Bouteflika décidait de se représenter pour cinquième mandat consécutif!
