Des rumeurs qui «ont l’air de ne pas tenir la route» circulent, comme dire que Belkadem remplacera Bensalah au Sénat et que c’est Abdelkader Hadjar qui sera le nouveau SG du FLN. Une succession qui est écartée par plusieurs leaders du parti.
Même si c’est trop tôt de parler de l’élection du SG du FLN pour une durée de cinq ans, car il faut attendre déjà l’élection du comité central (actuellement conseil national) lors du prochain congrès, les échos recueillis en marge de la réunion du conseil national affirment que pour l’instant aucun concurrent à Abdelaziz Belkhadem ne s’est manifesté. Et selon Saïd Bouhadja, chargé de la communication au vieux parti, Belkhadem serait le SG autour duquel il y a un consensus.
Et pourtant des rumeurs qui «ont l’air de ne pas tenir la route» circulent, comme dire que Belkadem remplacera Bensalah au Sénat et que c’est Abdelkader Hadjar qui sera le nouveau SG du FLN. Une succession qui est écartée par plusieurs leaders du parti, notamment Bouhadja.
En tout cas, le document portant règlement intérieur du parti proposé par la commission des statuts offre plus de prérogatives au SG du FLN. A ce propos, Bouhadja nous expliquera qu’il s’agit en priorité de la question de la responsabilisation du SG, car selon lui, ce poste a besoin de plus de prérogatives pour assurer une bonne gestion.
A savoir que le poste de président qui est assuré actuellement par le Abdelaziz Bouteflika à titre honorifique ne va pas rester à ce stade puisque à lire le document en question, il est indiqué que celui-ci est élu par le congrès, présenté comme candidat à la présidence, a les prérogatives d’appeler à un congrès ordinaire ou extraordinaire et également, il peut présider la session du comité central.
Ce qui veut dire qu’on est devant un poste effectif. Selon Bouhadja, ces prérogatives existent déjà depuis le congrès rassembleur. Pour ce qui est des institutions du parti, il y a eu un consensus pour revenir aux anciennes appellations, notamment le comité central qui va remplacer le conseil national mais le nombre de la composante sera réduit à 250 ou 300 au lieu de 555.
Il y aura aussi le retour du bureau politique à la place de l’instance exécutive avec une composante proposée entre 11 et 15 membres. Interrogé sur le but de réduire le nombre du comité exécutif, Bouhadja dira qu’il s’agit de maintenir une certaine souplesse alors que les circonstances de 2005 ont forcé le parti à ouvrir les portes pour rassembler le maximum de militants.
Par ailleurs, il y a le retour à la «cellule» et le recours à une «instance de coordination». Dans son évaluation au débat qui a eu lieu au niveau du conseil national, Bouhadja a souligné que «c’est normal, il y a une liberté d’expression» ajoutant qu’il y a eu un intérêt pour la question des références idéologiques.
Par ailleurs, les travaux du conseil national ouverts lundi dernier à Alger sont arrivés hier à l’avant-dernière étape après un débat qualifié de «franc» et de «démocratique» autour des rapports des différentes commissions installées dans ce sens, notamment celle du «programme», le «message de Novembre», les «références idéologiques», les «statuts», les «institutions» et les «critères d’éligibilité pour accéder aux institutions du parti».
A souligner que la journée d’hier a vu l’élargissement de l’instance exécutive aux membres du conseil national pour continuer les débats avant de passer à la lecture du document final de chaque rapport après avoir pris en considération quelques propositions de modifications et d’enrichissement.
Dans ce contexte, un mem-bre du conseil national du FLN, nous dira concernant le rapport de la commission des institutions présidée par le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, le débat a tourné autour de la question de la femme et sa présence dans les Assemblées élues.
A ce propos, il a été soulevé les difficultés en matière de mentalités concernant l’élection des femmes; ainsi, il a été proposé de laisser cette question à la loi organique qui sera soumise par le gouvernement au Parlement.
D’autre part, il a été soulevé la question de remplacement des élus, une fois appelés à la fonction de ministre. A ce propos, certains demandent d’appliquer une élection partielle. S’agissant de la commission de programme présidée par l’actuel ministre des Transports, Amar Tou a critiqué son orientation vers le libéralisme.
Les membres du conseil national ont soutenu que le FLN doit s’attacher au travail socialiste en matière d’économie. Pour ce qui est de la commission du «message de Novembre» présidée par le vice-président du Sénat, Abderrazek Bouhara, a enflammé quelques esprits, notamment en ce qui concerne le rajeunissement du parti.
Dans ce cadre, Saïd Bouhadja, chargé de la communication au FLN nous dira qu’il y a un consensus sur le maintien de la catégorie des moudjahidine au parti.
Nacera Chenafi