Malgré son passeport diplomatique et son statut de ministre, Salah-Eddine Mezouar a été fouillé par la police française
Les autorités marocaines imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et à l’indépendance.
Salah-Eddine Mezouar, ministre des Affaires étrangère marocain, s’exécute avec une facilité déconcertante. A la première injonction, il a ôté ses chaussettes, ses chaussures, sa ceinture en attendant le reste…le chef de la diplomatie marocaine a subi, mercredi dernier, la pire des humiliations lors d’un transit à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. Malgré son passeport diplomatique et son statut de ministre, Salah-Eddine Mezouar a été fouillé par la police française de fond en comble et soumis à un contrôle minutieux comme un vulgaire malfrat.
Un manque d’égard envers un pays qui est loin d’être considéré comme un Etat souverain. Un fait qui vient de prouver pour ceux qui doutent encore que les mots respect et indépendance n’existent pas dans le lexique marocain. La police française ne doit certainement pas ignorer à ce point le règlement et les lois qui protègent les diplomates.
Mais il est clair que cette humiliation, si elle n’est pas intentionnelle, elle est forcement l’expression d’un mépris envers un Royaume qui ne sait pas se faire respecter. Quand on a l’échine à ce point flexible, on peut tout accepter et tout faire….même se débarrasser de ses effets vestimentaires.
Les relations entre le Royaume et l’Hexagone sont déjà tendues depuis un mois «à la suite des plaintes en France pour tortures à l’encontre du patron des services secrets marocains Abdellatif Hammouchi. Les autorités marocaines, courroucées, ont suspendu leur coopération judiciaire avec la France et en dépit de tentatives d’apaisement de Paris, la mesure n’a pas encore été levée», selon la presse française.
Cet incident diplomatique ne pouvait pas mieux tomber pour renforcer l’écart entre Rabat et Paris, malgré les excuses du chef de la diplomatie française.
Le Maroc qui n’a jamais manqué d’insulter l’intelligence des autres a chuté aussi bas. On lui reconnait ni indépendance, ni respect, encore moins une souveraineté, un lexique qui manque dans le langage des Marocains. Les autorités marocaines plutôt imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et l’indépendance.
Ce que vient de subir le diplomate marocain est encore loin de ce que son pays fait endurer à des milliers de Sahraouis chaque jour.
C’est ce même pays qui ne cesse de jouer à la victime tout en provoquant des embarras, aussi bien sur le plan diplomatique que sécuritaire! C’est aussi ce pays qui entreprend sournoisement et souvent des incidents pour faire diversion, notamment quand il s’agit de l’Algérie relativement à sa position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental. Aujourd’hui, le Maroc se trouve réellement dans le rôle de la victime et il ne l’a pas cherché.
Cette gifle, le Royaume s’en souviendra longtemps, surtout qu’elle émane d’un pays avec lequel le Maroc entretenait d’excellentes relations jusqu’à il y a un mois et que la France n’a jamais cessé de considérer comme un acquis!
Le diplomate marocain doit donc passer par les mêmes mesures de sécurité comme tout autre personne ordinaire, sans aucune considération. Le ministre devait donc enlever «sa veste, ses chaussures, ses chaussettes et sa ceinture», au vu et au su de tous, un châtiment, s’il n’est pas mérité, il est du moins une justice rendue à l’égard du Sahara occidental.
La France se veut quand même rassurante, après que le mal eut été fait, contrairement à ce que rapporte la presse marocaine. «Nous travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la coopération bilatérale, notamment dans le domaine judiciaire», a déclaré Nadal, assurant que «les relations entre Paris et Rabat sont bonnes, confiantes, très amicales. La coopération bilatérale reste très forte et n’est pas affaiblie par les événements récents.»
Par ailleurs, le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a fait part de son «incompréhension», vraisemblablement par compassion à la victime ou par amitié au Royaume, demande à Laurent Fabius et à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de «faire toute la lumière sur cet incident profondément regrettable qui intervient dans un contexte déjà lourd alors que le Maroc et la France sont unis par des liens d’amitié profonds et indéfectibles».
En tout cas, le ministre marocain, Salah-Eddine Mezouar, n’oubliera pas de sitôt qu’il a été «la risée» dans l’histoire de la diplomatie marocaine.