Un décret devant régir la profession de mandataire dans les produits de la mer sera prochainement promulgué afin de mettre fin à l’anarchie et à la spéculation qui caractérise le marché du poisson en Algérie.
« Le texte est en phase de la signature », a indiqué ce matin le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid Ahmed Faroukhi, en marge d’une séance de questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Selon le ministre, « c’est un décret qui va organiser la profession des mandataires, définir leur lien avec l’amont et structurer leurs interventions ». Grâce à ce décret, cette profession aura une « reconnaissance » qui jusqu’à maintenant « n’a pas de cadre légal adapté à son fonctionnement », a-t-il ajouté.
Par ailleurs en répondant à une question sur l’augmentation des prix des poissons sur le marché national, Faroukhi a précisé que selon des experts, cette augmentation est liée a quatre raisons, à savoir, le déséquilibre entre la consommation et la croissance des ressources halieutiques, le réseau de la distribution qui n’est pas organisé, ajoutant à cela, la faible contribution des produits de l’aquaculture et l’indisponibilité des moyens de la pêche.
Des arguments qui sont loin de convaincre, quand on sait que le prix de la sardine était trois fois moins cher en 2012, à titre d’exemple.
A ce propos le ministre nous a précisé que « la question n’est pas de savoir si ces raisons sont suffisantes au pas », car selon lui, « sur le plan technique, ce sont les quartes raisons évoquées par les techniciens et les professionnels ».
Evoquant les prix des poissons pour le mois de ramadhan, le ministre de la pêche, a indiqué que les prix, « sont liés à l’offre et à la demande, donc si nous voulons réduire les prix, nous devons d’abord résoudre les autres facteurs qui influent sur cette offre et sur la consommation ».
Khelifa Litamine