Blatter a affirmé avant-hier, avant son arrivée à Alger pour une visite de deux jours, que la loi qui permet aux joueurs binationaux de changer de sélection après l’âge de 21 ans ne sera pas revue tant qu’il sera la tête de la Fifa.
Le président de la Fifa, Joseph Sepp Blatter, qui va entamer aujourd’hui une visite de travail de deux jours en Algérie, a affirmé avanthier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, que tant qu’il serait à la tête de l’instance footballistique internationale , il n’y aurait aucun changement pour ce qui est de la loi sur les joueurs binationaux leur permettant d’opter pour la sélection de leur choix après 21 ans. «La Fifa n’a reçu, dans ce sens, aucune demande officielle.
Tant que j’en serai le président, je dresserai un mur contre toutes les propositions qui bloquent la décision prise par la comité exécutif aux Bahamas, à l’initiative de l’Algérie», a même lancé le patron de la Fifa. Il est utile de rappeler, qu’auparavant, tous les joueurs disposant de la double nationalité ayant opté pour une sélection donnée après 21 ans, étaient forcés d’y rester indéfiniment.
Seulement, au mois de mars de l’année 2009, la Fédération algérienne de football (FAF) a déposé une réclamation au niveau de la Fifa pour que les joueurs puissent changer de sélection après cet âge. Chose faite, puisque lors du 59e congrès de la Fifa, qui a eu lieu en juin 2009 aux Iles Bahamas, la proposition a été votée par 112 voix pour et 82 voix contre avec la précision que cette procédure ne concernerait pas les «A».
Donc, un joueur ayant disputé des matchs officiels avec une sélection donnée en junior ou en équipe olympique peut changer d’équipe nationale même s’il a dépassé 21 ans. C’est ainsi que l’Algérie a pu récupérer des joueurs comme Hassan Yebda, Mourad Meghni, Djamel Abdoun, Carl Medjani ou bien, tout récemment, Sofiane Feghouli, qui ont évolué auparavant avec l’équipe de France.
La FAF est en train de convoiter actuellement d’autres joueurs tels que Yanis Tafer, Yacine Brahimi ou Ishak Belfodil qui peuvent éventuellement renforcer le rang des Verts. Bien évidemment, parmi les 82 fédérations qui ont voté contre la proposition algérienne, il y a principalement les pays européens. La France, par exemple, voit mal qu’une autre nation puisse profiter des services d’un joueur formé chez elle. C’est pour cela que certains lobbies sont en train de faire pression sur l’instance internationale afin qu’elle revienne sur cette décision. En faisant cette déclaration, Blatter voudrait mettre fin à toute polémique à ce sujet.
En dernier lieu, il est utile de rappeler que le président de la Fifa va effectuer une visite de deux jours en Algérie, à partir d’aujourd’hui. Aussitôt arrivé en Algérie, en fin d’après-midi, il rencontrera, en début de soirée, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar.
Demain, le premier responsable de l’instance internationale ira au Centre technique de football de Sidi Moussa, pour donner le coup d’envoi de l’utilisation d’une nouvelle pelouse naturelle, avant de se rendre à Dely Ibrahim pour inaugurer le nouveau siège de la FAF. Deux projets financés par la Fifa.
Blatter assistera, dans l’après-midi, à la finale de la Coupe d’Algérie de football qui opposera l’ESS au CRB. «C’est un honneur pour moi d’être présent à Alger pour cette finale de Coupe d’Algérie. L’épreuve de coupe est un évènement très important. D’abord, parce qu’elle diffère du Championnat où les équipes se disputent le titre tout au long de la saison, et ensuite parce qu’une finale de coupe représente un évènement qui réunit les personnalités et politiciens partout dans le monde», a déclaré Blatter.
A. A.