La première “Symbol” de l’usine sortira dans un an selon le PDG de Renault Algérie

La première “Symbol” de l’usine sortira dans un an selon le PDG de Renault Algérie

Devant des chefs d’entreprises algériens et français, à l’occasion d’une mission organisée à Oran par le Prides Finances & Conseil Méditerranée, le PDG de Renault Algérie Production, Bernard Sonilhac évoque notamment la sous-traitance et le recrutement en cours.

Présent depuis six mois en Algérie, Bernard Sonilhac était auparavant en poste dans l’usine du groupe en Roumanie pendant six ans et demi. Unité d’où proviendront les pièces pour le site d’Oran.

Une ancienne usine de filature sur un terrain de 150 hectares commence à se métamorphoser en usine automobile à Oued Tlelat, à une trentaine de kilomètres d’Oran. Ici en novembre 2014, soit dans moins d’un an, la première voiture Renault montée en Algérie, sortira des chaînes. Il s’agira d’une Symbol. Pour le moment, les bâtiments existants – ce qui explique le délai très court entre le début de la construction de l’usine et la sortie de la première voiture – couvrant trois hectares subissent une réhabilitation et une extension. Le 19 décembre 2012, en présence des deux présidents de la République François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, était signé le pacte des actionnaires. Un mois plus tard, Renault Algérie Production (RAP) voyait le jour. La société algéro-française est détenue à 51% par des capitaux algériens : SNVI (Société nationale de véhicules industriels – 34%) et FNI (Fonds national d’investissement – 17%). Renault SAS dispose de 49% des actions de RAP. Cette nouvelle usine va dans un premier temps effectuer seulement du montage de véhicules avec des pièces en provenance de l’usine roumaine de Pitesti du groupe. Elles voyageront jusqu’en Turquie avant d’être livrées, par bateau, via le port d’Oran.

Recrutement : Pas moins de 1 000 CV reçus depuis septembre 2013

Au fur et à mesure du développement de l’industrie locale, l’usine importera de moins en moins. « La première phase du projet nécessite l’importation de nombreuses pièces et des coûts logistiques supplémentaires qui sont pour partie compensés par les mesures de soutien, le temps de développer l’intégration locale. Comme dans tous les pays, la compétitivité repose sur l’utilisation des mesures de soutien, mais aussi sur la mise à niveau de l’outil industriel et du savoir technique, la nécessité d’être dans les prix du marché, l’utilisation du savoir-faire des fournisseurs locaux et l’optimisation des coûts de fabrication (énergie, main d’œuvre) » note Bernard Sonilhac. Et de préciser : « quels que soient les pays, les constructeurs sont générateurs d’emplois directs et indirects. » Qui dit nouvelle usine, dit recrutements. Ils viennent tout juste de débuter avec la nomination d’une DRH d’Oran. Vingt chefs d’unité et d’atelier, les futurs managers, ainsi que vingt opérateurs seniors sont en voie d’embauche. À l’été 2014 viendra le recrutement des 400 opérateurs. Vingt salariés venus de Renault au maximum figureront dans l’effectif. Le PDG de RAP se félicite d’avoir déjà reçu depuis septembre 2013 pas moins de 1 000 CV spontanés. Le projet d’usine suscite beaucoup d’attentes en Algérie.

Ismain