La perversité politique algérienne !

La perversité politique algérienne !

Certains laissent entendre qu’ils se tenaient prêt «au service de l’Algérie», d’autre laissent leur désire « émerger » pour proposer leur candidature ! D’autre, font les figurants pour d’autre qui attendent la décision d’en haut et les parrainages officieux ! Enfin d’autre, ont choisi d’annoncer leur candidature (et de commencer la campagne électorale pour certains) de Paris, de Suisse et de Londres !

Pourquoi sommes-nous arrivés là ? L’actuel Président laisse le suspense jusqu’à la dernière minute. Souvenez vous à la dernière élection présidentielle, la durée de la révision de la constitution, pour briguer le troisième mandat, n’a duré que 13 jours ! Elle a été faite qu’à la dernière minute. De ce fait, il a réduit toute initiative de certain candidat pour se présenter. Ce jeu pervers a été déjà joué aux élections de 1999, avec une manipulation malsaine rapporter par les candidats eux-mêmes, qui se sont retrait à la veille du jour d’élection. Qu’était derrière de cette manipulation ! L’Histoire nous le dira !

Cette main mise sur l’ensemble des institutions et cette perversité narcissique touche également les partis politiques, qui se réclament proche de l’actuel Président, et qui payent leur proximité au pouvoir décisionnel. De même pour l’opposition, qui s’est emberlificoté (à son insu !) par le « raisonnement autistique », ainsi, elle s’est fourvoyée dans la logique de la « réconciliation politique avec les partis tendance religieuse ». Quand au débat d’idée sur le projet de société reste lettre morte ! L’événement des non-jeuneur, il aurait dû être une occasion de créer une nouvelle dynamique pour débattre publiquement sur les thèmes comme la liberté des consciences, la laïcité et les valeurs républicaines, ce qui était sur les réseaux sociaux et aussi dans les cafés et les lieux publiques, cependant, les partis dites républicaines ont étouffé dans l’œuf (la logique de « ce n’est pas le moment ») le débat et les religieux ont profité pour montre leur force idéologique sur le terrain.

Cette indécision paralyse la vie politique du pays et elle l’a réduit à une absurdité morfonde ! Le citoyen se répugne de la politique. On ne viole pas sans conséquence les principes sur lesquels repose la constitution et par conséquent la République. La situation actuelle de l’Algérie, la corruption, le chômage, la crise de la moralisation de la vie politique, l’instabilité des institutions de la politique, l’absence d’un projet société, la crise de l’éducation, le déficit économique, la place du pays au niveau régional et international etc., nécessiterait et exigerait d’urgence des débats nationaux sur le destin de la nation algérienne. Il n’en est rien. La crise nationale de longue durée affecte chaque élément de la nation, mais au lieu d’encager une réflexion, on comptabilise les affaires de corruptions, l’état de santé du président et d’autres sujets sociétales et politicardes, sans creuse l’abcès! Cette incapacité à réfléchir, en dehors du cadre pré-imposé et/ou pré-réfléchie par la présidence et les pouvoirs occultes, rend la vie politique amorphe et sclérosée. Nous subissons, comme s’est produit souvent dans notre Histoire, ce que Max Gallo appelle « une crise nationale de longue durée », sans un effort immense, des initiatives courageuses, des sacrifices, des unions sacrées, nous sommes condamnés à dériver, à nous effacer et à s’enfoncer dans le sous-développement.

Yazid Haddar