L’approche intégrée pour un objectif de « zéro carbone » dans le cadre de l’aménagement de la nouvelle ville de Boughezoul constitue un projet environnemental innovant en Algérie, notamment dans l’utilisation de technologies énergétiques propres et l’introduction de bonnes pratiques dans le domaine de l’urbanisme, ont souligné mercredi à Alger des participants à l’atelier de lancement du projet FEM-Boughezoul.
Le projet, initié par le gouvernement algérien avec le soutien financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’assistance technique du PNUE, vise à faire de la ville nouvelle de Boughezoul (Médéa) une cité moderne à faibles émissions de carbone.
Cet objectif environnemental doit être atteint grâce à l’utilisation des « meilleures pratiques en matière d’aménagement urbain durable », à l’utilisation des énergies renouvelables et à la promotion généralisée de l’efficacité énergétique, notamment dans les domaines de l’habitat,
de l’agriculture et du transport. Le projet, a relevé le représentant du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, organisateur de cet atelier, vise à s’appuyer sur la conception et le développement de la nouvelle ville de Boughezoul pour « introduire de bonnes pratiques en termes d’architecture et d’urbanisme, mais aussi pour stimuler la recherche-développement et créer des opportunités d’investissement dans le domaine de la protection de l’environnement par l’énergie propre.
Il vise aussi la mise en œuvre d’outils réglementaires et techniques adaptés visant à promouvoir la maîtrise de l’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables dans le cadre de la construction de la nouvelle ville.
Un tel projet représente, aux yeux de nombreux experts, une « plateforme unique » de coopération institutionnelle et technique entre les principaux acteurs engagés dans l’édification de la nouvelle agglomération.
Selon le représentant du Programme des Nations unies pour l’environnement, M. Bernard Jamet, il s’agit d’un projet innovant intégrant de nouvelles technologies de construction avec de « bonnes pratiques architecturales » basées sur la promotion et l’utilisation des énergies renouvelables.
Il devra faire de la nouvelle cité un « modèle régional » en matière d’émissions de carbone « grâce à l’utilisation rationnelle des meilleures pratiques » en matière d’aménagement urbain durable.
La conception de ce projet repose sur l’exploitation de toutes les technologies de pointe en matière de maîtrise de l’énergie dans tous les secteurs et le recours combiné au gaz naturel dont l’Algérie regorge, ainsi qu’à d’autres énergies renouvelables, particulièrement solaire et éolienne, pour la production de l’électricité et le chauffage.
Le projet valorisera, en outre, les « bonnes pratiques » de gestion des déchets et de planification des transports, alors que des réductions supplémentaires d’émissions de carbone sont également attendues dans les secteurs agricole et industriel et dans le traitement des eaux usées.
De plus, selon les experts, les outils techniques, le cadre réglementaire, ainsi que les ressources financières qui seront engagées dans le cadre de ce projet, contribueront à stimuler le marché de l’énergie et des technologies liées aux énergies renouvelables en Algérie.