DISCIPLINE :«Être en osmose avec mes joueurs…» > GESTION DU GROUPE :«Le secret, c’est ça…» > CONCURRENCE :«Les places sont comme la liberté, ça s’arrache, ça ne se donne pas» > SUPPORTERS :«Je leur garantis mon travail, pas les résultats»
Abdelhak Benchikha a réussi partout où il est passé. Que ce soit au CRB, au MCA, à Zarzis, au Club Africain, ou à Oun Sellal, les résultats suivaient toujours. Sa méthode de travail est derrière sa réussite.
En effet, Abdelhak ne laisse rien au hasard. La discipline, la communication, gestion du groupe, gestion de la pression, la relation avec le public, l’animation, la concurrence… chaque chose est soigneusement étudiée et traitée. Voici quelques extraits de ses déclarations à la presse tunisienne et au site officiel du Club Africain qui démontrent avec une grande précision sa méthode de travail et le secret de sa réussite.
La pression : «Se montrer digne dans la joie et la douleur»
«La pression ? Nous y sommes habitués de par notre formation footballistique de joueur, de technicien, d’encadreur, de communicateur et d’éducateur. Ce métier, ses aléas et ses contraintes, nous l’avons choisi. Nous nous y sommes préparés à tous les niveaux en tenant compte de tous les paramètres conjoncturels et structurels qui l’englobent. Il faut donc assumer et être digne de cette confiance, que ce soit dans la joie ou dans la douleur.»
La gestion du groupe : «Le secret, c’est ça…»
«Le football n’est pas une science exacte, certes, mais ce jeu ne peut aucunement se fier au hasard et au pragmatisme. La persévérance à l’entraînement, la répétition des gestes techniques, la vie de groupe, la discipline, l’hygiène de vie, la salubrité, l’optimisation des ressources et le choix des joueurs en tenant compte d’une saine concurrence qui favoriseront l’émulation de groupe…
Toutes ces variables endogènes concourent à la réussite collective à terme.»
La communication :«L’échange est le socle de la réussite»
«Je fais toujours un diagnostic exhaustif de l’état psychologique des joueurs afin d’apprendre à les connaître, à les cerner et à communiquer de manière effective avec eux. L’échange est le socle sur lequel l’on bâtit une relation sportive empreinte de confiance et de respect mutuel, ce qui permet d’anticiper toute régression ou stagnation en rapport avec le rendement des joueurs.»
La concurrence : «Les places sont comme la liberté, ça s’arrache, ça ne se donne pas»
«Il ne faut pas brûler les étapes et les exposer hâtivement… Laissons le temps au temps. Sur ce, il faut, bien entendu, accompagner leur éclosion, les inciter à redoubler les efforts et de rigueur, corriger certains gestes techniques superflus et résorber certains déchets amenés à disparaître avec le temps sans pour autant dénaturer leur style de jeu propre et leur bagage technique. Les jeunes, par exemple, nous les incorporerons de manière diffuse, crescendo afin qu’ils puissent se fondre dans le moule de l’équipe.
Réussir l’amalgame entre néophytes et «quadras» est notre objectif.
Cependant, il faut que les choses soient claires pour tout le monde : une place de titulaire est comme la liberté, ça se prend et ne se donne pas ! Les compétiteurs, qu’ils soient jeunes ou vétérans, doivent arracher leur place.»
L’animation :«L’animation et la polyvalence sont mon credo»
«L’animation du jeu et la polyvalence sont mon credo. Un dispositif de jeu rigide ou une orientation tactique précise n’est pas décisive en soi. Il faut être flexible, sentir le jeu et s’adapter au cours du jeu, selon les péripéties d’une rencontre et la tournure qu’elle prend.»
La discipline :«La discipline oui, mais la communication passe avant…»
«La discipline, oui sûrement, mais la communication avant tout. Je veux faire passer mes idées et être en osmose avec mes joueurs. La communication permanente est le socle sur lequel on bâtît une équipe. C’est l’outil maître.»
Les supporters :«Je leur garantis mon travail, pas les résultats»
«Je ne ménagerai aucun effort pour être digne de leur confiance. Je leur garantis mon travail, même si je ne peux leur garantir le résultat. Je ne dispose pas de baguette magique, mais je suis confiant, optimiste et je crois aux vertus du travail. Je m’en remets à Dieu pour nous venir en aide et réussir notre mission.»