Drapeau algérien brûlé en Egypte
Au lieu d’un mea culpa, le bâtonnier égyptien Hamdi Khalifa, président de l’Union des avocats arabes, tente, à partir de Damas, de faire croire qu’«aucun avocat égyptien» n’est impliqué dans l’agression inacceptable commise contre le drapeau algérien en Egypte. Défiant toutes les preuves matérielles, dont des images de caméras montrant des avocats brûler le drapeau algérien, il tente de faire croire que c’est «un groupe de citoyens, manifestant devant le siège du syndicat des avocats, en Egypte, qui a brûlé le drapeau algérien».
D’aucuns interprètent les propos de ce bâtonnier égyptien comme une tentative de contrer l’initiative de retirer à l’Egypte le statut de pays d’accueil du siège de l’Union arabe des avocats.
Par ailleurs, il est à noter que le bureau permanent de l’Union des avocats arabes a entamé, avant-hier, les réunions de leur 2e session, à Damas, sous le thème «La libération du Golan et de tous les territoires arabes occupés est une responsabilité arabe».
Pour rappel, la délégation algérienne s’est retirée, le 12 décembre, de la séance d’ouverture de la réunion du bureau de l’Union des avocats au moment où la parole a été donnée au bâtonnier de l’ordre des avocats égyptiens et actuel président du bureau, en signe de protestation contre le crime commis par des avocats égyptiens en brûlant le drapeau algérien.
Contacté hier, le président de la Commission nationale de la promotion et de la protection des droits de l’homme, Me Farouk Ksentini, commente les propos de Hamdi Khalifa, estimant que «c’est déjà pas mal». «En se démarquant, le bâtonnier égyptien et président de l’Union des avocats arabes reconnaît que c’est un acte inacceptable. Ils doivent demander des excuses d’une façon ou d’une autre», nous dit-il. Contacté à son tour, Me Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, dit : «Je pense que lorsque la presse a rapporté les faits, il fallait que le bâtonnier égyptien se démarque de ce geste inacceptable et non pas qu’il attende plusieurs semaines pour le faire. Il est possible que ce ne sont pas des avocats égyptiens qui ont brûlé le drapeau algérien, mais il y a complicité.» «Le drapeau algérien a été brûlé il y a plusieurs semaines et tout le monde, y compris la presse, en à parlé», rappelle-t-il. «Je pense qu’il fuit ses responsabilités.»
Contacté également, Me Mehdi Menaceur, avocat agréé près la cour d’Alger, s’interroge de savoir «pourquoi ce groupe de citoyens dont parle le bâtonnier égyptien, président de l’Union des avocats arabes, a-t-il choisi de brûler le drapeau algérien devant le siège du syndicat des avocats égyptiens ?» Il ajoute : «Je crois que, par ces propos, ce bâtonnier égyptien tente de maintenir les acquis égyptiens qui sont le fait d’abriter les sièges de plusieurs structures internationales», qualifiant l’acte de brûler le drapeau algérien de crime et d’atteinte à la nation algérienne. Cet avocat dit, toutefois, que «l’opinion publique internationale n’est pas dupe».
Il abonde dans le même sens que Me Farouk Ksentini, exigeant des excuses, et de celui de Me Mustapha Bouchachi, dénonçant le fait que le bâtonnier égyptien, président de l’Union des avocats arabes, ne se soit démarqué de cet acte inacceptable que plusieurs semaines après que le drapeau algérien eut été brûlé.
M. Abi