La France rappelle à La Turquie son passé colonial et oublie le sien en Algérie

La France rappelle à La Turquie son passé colonial et oublie le sien en Algérie

Des milliers des manifestants turques se sont rassemblées hier devant le siège de l’ambassade de France à Ankara pour demander à la France de reconnaitre ses crimes au Rwanda et en Algérie, pour conseiller à Sarkozy de garder ses conseils pour lui, et que la France doit reconnaitre son passé colonial en Algérie.

Les dirigeants français excellent dans « l’hypocrisie politique, le double discours et la malhonnêteté » selon Erdogan, et ne trouvent aucune difficulté à demander à la Turquie de reconnaitre le génocide arménien en 1915, comme le fait Sarkozy, mais ce dernier et l’état français se détournent de la vérité et des crimes et massacres commis par la colonisation française en Algérie, et lorsque Paris demande à Ankara de reconnaitre l’assassinat d’un million et demi d’arménien, elle oublie les six millions d’algériens qu’elle a tué tout au long de sa colonisation de l’Algérie, dont un million et demi de martyrs tués durant la guerre de libération.



A l’heure ou Sarkozy menace la Turquie de faire passer une loi criminalisant la non reconnaissance du génocide arménien- à la manière de la promulgation de la loi sur l’antisémitisme- il décide en même temps d’appliquer la loi glorifiant la colonisation et la considérant comme un transfert de civilisation aux peuples colonisés, et lorsque pense qu’il « il s’est passé assez de temps pour la Turquie de reconnaitre le génocide arménien un siècle après ces événements », il feint d’ignorer qu’il s’est passé assez de temps pour que la France reconnaisse le génocide des tribus algériennes entières, de décapitation des anciens, de leur conservation dans ses musées, des massacres du 8 mai 1945 ou 45 000 personnes ont été tuées en un jour, l’enterrement de milliers de personnes dans des fosses communes et la torture collective. Il est clair que la France a constamment besoin qu’on lui rappelle ses crimes coloniaux en Algérie, et il est nécessaire que des voix s’élèvent pour exiger que la France s’excuse pour sa « honte » coloniale en Algérie, et à Paris même l’histoire refait surface chaque 17 octobre, lorsque la police française a jeté vivants des algériens dans la seine.