Quand Vahid Halilhodzic avait annoncé en conférence de presse qu’il allait titulariser Nacer Eddine Khoualed, beaucoup des confrères ont fait la moue. Lorsqu’on l’a vu débuter le match dans un poste inhabituel pour lui, on a eu peur pour le rugueux défenseur usmiste. Pourtant, au fil des minutes, Khoualed a su compenser son manque d’expérience et ses limites techniques par un engagement à toute épreuve, une bravoure rare pour une rencontre amicale et un culot impressionnant. Après avoir vainement tenté de le prendre à défaut, les attaquants guinéens et en désespoir de cause de cause ne tentaient plus de passer par le côté droit de la défense des Verts. Depuis de longues années en effet, aucun arrière droit algérien n’a réussi à enchaîner plus de cinq matchs de suite en sélection faisant de cette zone défensive, le talon d’Achille des Verts. Une vingtaine de joueurs se sont relayés à ce poste, on citera pêle-mêle, Mamouni, Slatni, Hamdoud, Raho, Meftah pour ne citer que ceux-là. Même Laïfaoui ou Dziri (contre le Nigeria lors de la CAN-2002) ont été testés à ce poste devenu très important chez les Verts. Plus intelligent, Saâdane a carrément fait disparaître ce poste qui lui a créé tant de souci en optant pour une défense centrale à trois et un milieu du terrain renforcé. Une tactique qui nous a emmenés en Coupe du monde, mais qui a été jugée archaïque par Halilhodzic. Le Bosnien a testé deux joueurs à ce poste avec plus ou moins de satisfaction : Cadamuro et Mostefa. Les deux joueurs ont dépanné, mais n’ont pas caché que leur poste de prédilection est milieu de terrain pour l’Ajaccien et arrière central pour le Donostiarra. Aujourd’hui, avec la prestation de tout premier ordre de Nacer Eddine Khoualed, le sélectionneur national a au moins le choix entre trois joueurs dans un poste, devenu le cauchemar des sélectionneurs. Encore faut-il que Khoualed refasse des prestations comme celle d’hier face à la Guinée. Mais, ça c’est une autre histoire.
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