Dénigrer sans raison est une bien basse besogne
Ceux qui aiment à concocter leurs écrits dans l’espace douteux sont en manque d’idées claires.
Il y a certes, plusieurs manières de faire du journalisme. La pire d’entre toutes est celle qui consiste à mettre une jambe sur l’autre,sur la chaise d’en face, allumer un cigare ou une pipe et inventer pour le lecteur, derrière un pseudonyme de circonstance, des histoires, des événements, voire des personnages.
Entre un article de presse dans la rubrique «actualités» et une fiction, il y a mille différences que même le nouveau venu dans le monde de la presse n’a, en principe, pas beaucoup d’efforts à faire pour les reconnaître et pour éviter d’y tomber. Ceux qui aiment à concocter leurs écrits dans l’espace douteux de ces différences sont soit en manque d’idées claires de ce qu’ils font, soit au contraire, volontairement engagés dans le métier de la désinformation et de la propagande,soit, pour certains enfin, les deux à la fois.
Dénigrer un pays sans raison est une bien basse besogne qui est difficile à justifier si l’on sort du registre de la haine et de l’animosité. Pour cette raison, ceux qui s’adonnent au dénigrement systématique des pays et des nations s’empressent généralement de se taire dès qu’on le leur reproche. Mais il en est qui, lorsqu’on leur fait remarquer leur erreur ou leur bêtise, se mettent à roter encore plus fort et de manière encore plus répugnante. Aragon aurait dû dire «t’en souviens-tu dis-moi, des chevaux et des hommes et de cet immense orgueil d’être si médisant?».
La fixation que développent certains à l’égard de l’Algérie n’est pas nouvelle. Nous avons appris à les entendre à chaque fois que notre pays traverse une étape difficile. Même lorsque les Algériens mourraient de la main d’autres Algériens, il s’en était trouvé qui, cachés derrière des pseudonymes ou pas, applaudissaient en jubilant.
Récemment, certains s’étant basés sur les activités diplomatiques du premier jour de la délégation algérienne à l’ONU, s’étaient précipités pour tirer des conclusions fausses et procéder à des généralisations aberrantes. C’est ainsi que notre diplomatie fut décrite comme étant impotente, invalide, inefficace, et qu’elle se laisse emporter par le vent au gré des humeurs des jours. En principe, l’honnêteté intellectuelle aurait dû commander, dès le lendemain, aux auteurs de telles allégations de se corriger et de reconnaître leur tort puisque le chef de la délégation algérienne eut des rencontres importantes et une activité intense. Ce qui ne fut pas fait, bien sûr! Lorsque l’honnêteté intellectuelle fait défaut, chez certains elle ouvre malheureusement la voie au mensonge immonde et à la diffamation abjecte.
En réalité, on sent comme si l’arrivée de Lamamra aux affaires étrangères dérangeait quelque part. Comme si, quelque part, certains auraient aimé que tout soit dans la boue. Et c’est ce qui est difficile à comprendre. Oui, c’est vraiment difficile à comprendre que quelqu’un (qui nous semble en plus algérien bien que caché derrière un pseudonyme qui ne sonne pas algérien) tire sur un pays, comme ça, sans raison, n’importe comment et en faisant dans le mensonge.
Si nous avons défendu, dans un précédent papier Lamamra et la délégation algérienne contre certaines calomnies de bas niveau (L’Expression du 29 septembre), c’est uniquement pour rétablir une vérité si claire pourtant, mais que certains évitent de reconnaître. C’est pour dire que la diplomatie algérienne n’est pas aussi morte que l’auraient souhaité certaines mauvaises langues. Et on n’a pas besoin de faire partie du ministère des Affaires étrangères pour cela.
Au lieu de reconnaître leur erreur et se rétracter, certains essaient de déplacer le débat en nous sortant une autre bêtise, et un autre mensonge plus vil encore. Sans doute, pour tenter d’induire encore plus en erreur les lecteurs, mais aussi pour nager encore plus loin dans la mare nauséabonde de la désinformation. Ces amateurs de falsification des évidences nous balancent, tout fièrement et à la manière d’Agatha Christie, de Sherlock Holmes et de l’inspecteur Colombo réunis, que Lamamra «n’est pas le premier Tlemcénien venu» avec toutes les insinuations malveillantes bien entendu. Mais même lorsqu’on ment, il faut bien savoir le faire si l’on veut ne pas être couvert de ridicule.
Lamamra n’est pas de Tlemcen, il n’est donc pas Tlemcénien. Pas du tout! Il n’est même pas de l’Ouest du pays. Il est de l’autre côté de la carte, plus à l’Est, beaucoup plus à l’Est que le croient certains. Chose que certains prétendus journalistes auraient sans doute pu vérifier avant d’écrire. Mieux encore, et cela nous le tenons d’un ami qui connait Lamamra pour avoir été à la même école jadis, ce monsieur est d’une famille modeste et honnête. Ceci pour éviter à ces pseudos journalistes de perdre du temps à chercher quelque chose de ce côté-ci aussi. Mais n’est-ce pas que parfois on n’écrit que pour faire mal? Or, lorsqu’on écrit pour faire mal, on n’a plus de retenue car on y perd la pudeur et la raison. Non, Lamamra Ramtane n’est pas de Tlemcen.
Cherchez donc autre chose si l’exercice infâme de tirer sur la diplomatie algérienne vous passionne si fortement et vous excite tant!