La direction de l’USM Alger a décidé, mercredi, d’introduire un recours après les sanctions jugées « légères » de la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) contre le MC Saïda suite aux incidents survenus samedi lors du match ayant opposé les deux équipes pour le compte de la 25e journée du championnat d’Algérie de Ligue 1.
Dans un communiqué adressé au président de la Commission de recours de la Fédération algérienne de football (FAF), dont une copie a été envoyée au président de la LFP, l’USMA a appelé cet organe à « prendre les mesures et sanctions qui s’imposent et à la hauteur de la tragédie » vécue par les « Rouge et Noir » à Saïda.
De graves incidents ont émaillé le match MCS – USMA (1-1) où six joueurs et un dirigeant des « Rouge et Noir » ont été blessés dans des actes de violence qui ont éclaté juste après la fin de la rencontre, rappelle-t-on.
Il s’agit des joueurs Laïfaoui, Hamiti, Chafaï, Bouchema, Maïga, le gardien Zemmamouche et le dirigeant Abdallah Cherchar qui ont été transférés au service des urgences de l’hôpital « Ahmed Medaghri » de Saïda pour recevoir les premiers soins, avant d’être transférés vers Alger.
Le club algérois s’est dit, à cet effet, « stupéfait » et « outré » à l’annonce des sanctions prononcées par la Commission de discipline de la LFP qui a décidé, lundi, d’infliger au MCS une suspension de huit matches de son terrain assortie de huis clos et une amende de 200.000 dinars.
« Nous constatons avec beaucoup de regrets que les sanctions prononcées ne sont pas à la hauteur de la gravité des événements totalement inadmissibles que les médias ont largement rapportés et commentés et dont l’opinion publique est aujourd’hui témoin », écrit l’USMA dans son communiqué.
Pour le club algérois, de telles sanctions, qu’il « rejette dans la forme et dans le fond » sont, « à nos yeux, un encouragement pour les dirigeants du MCS et autres aventuriers du sport à recommencer d’autres tragédies. »
Les Usmistes ont, également, critiqué les sanctions « imméritées » infligées à certains de leurs joueurs qui, estiment-ils, « sont mis sur le même pied d’égalité que leurs bourreaux ».
« Que faudrait-il de plus pour prendre la mesure de ce qui s’est passé là-bas ?, s’interroge l’USMA. Le verdict rendu est scandaleux non seulement pour ceux qui ont été meurtris dans leur chair, à savoir l’équipe de l’USM Alger, mais (aussi) pour tous ceux qui oeuvrent à redonner à notre sport en général et au football en particulier ses lettres de noblesse ».
Le club de Soustara a estimé que la « Commission de discipline a failli et la LFP avec, car elle n’a pas voulu prendre les dispositions idoines lorsqu’elle fut alertée par nos soins à la veille du match sur le traquenard qui se tramait à l’encontre de l’USM Alger comme elle a manqué de courage pour prendre des décisions exemplaires que requiert l’exceptionnelle gravité de la situation ». « Ce qui s’est passé à Saïda est un antécédent trop sérieux pour le passer sous silence et se contenter de sanctions symboliques qui n’ont aucune portée dissuasive », ajoute-t-on de même source.
L’USMA a interpellé, à cette occasion, le président de la Commission de recours de la FAF qui a « l’obligation aussi morale que professionnelle et de protéger les acteurs du football et le football professionnel (…) sous peine de le voir mourir dans l’oeuf au grand bonheur de ses détracteurs ». « L’argument de l’indépendance de la Commission de discipline derrière lequel se réfugie la LFP est indigne et fallacieux », souligne encore l’USMA tout en rappelant que les joueurs qui constituent l’ossature de base de l’équipe sont « hors compétition ». Pour être « rétablie dans ses droits », la direction de l’USMA a appelé la Commission de recours de la FAF à mettre en application d’autres articles du règlement et du code disciplinaire des championnats professionnels de football », citant notamment les articles 64-65-66-67-69-70-72-73-77 et 104