Dicté par la réglementation en vigueur et exigé par la direction générale d’ArcelorMittal,les 5200 travailleurs ont voté toute la journée d’hier pour se prononcer pour ou contre la grève générale et illimitée dont le syndicat d’entreprise a lancé un préavis à la suite d’une imposante assemblée générale organisée mercredi dernier au sein de l’usine.
Selon les premières impressions relevées lors de ce scrutin, les travailleurs sont en majorité favorables au débrayage. Daoud Kechichi, secrétaire général du syndicat, s’est dit ouvert au dialogue sans négliger la parole des travailleurs. Cette situation est la conséquence d’un bras de fer entre le partenaire social et la direction générale sur une revalorisation salariale.
Chacune des deux parties a campé sur sa position, la direction estime que cette revalorisation est inopportune vue la situation du complexe alors que le syndicat, imposé depuis peu par Hemarnia Tayeb, secrétaire de l’union de wilaya et chargé de l’organique au sein de la centrale syndicale de l’UGTA, et son bureau cherchent, selon des sources, «une légitimité». Pour certaines sources de l’usine, «s’il y aura grève ça sera une grève de trop».
Ils pensent que la crise au sein du complexe sidérurgique d’El Hadjar est plus profonde qu’une quelque augmentation de salaire. «Des travailleurs évoluent dans une usine en ruine qui nécessite un effort financier conséquent de la part du partenaire étranger pour la revalorisation de ses différentes unités de production», affirme-t-on encore. Quant au scrutin, il devait prendre fin hier vers 22 heures et le syndicat se réunira aujourd’hui pour fixer la date de ladite grève.
A. I.