Ils ont observé un sit-in devant la wilaya: Des souscripteurs de logements LPA en colère à Bouira

Ils ont observé un sit-in devant la wilaya: Des souscripteurs de logements LPA en colère à Bouira

Plusieurs dizaines de souscripteurs aux 300 logements LPA confiés à l’Agence foncière de wilaya, ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer la reprise sérieuse de ce projet.

Selon les souscripteurs rencontrés sur les lieux, le projet des 300 logements LPA, implanté dans quatre sites que sont le U21 avec 60 logements, U21 avec 80 logements, UF1 avec 100 logements et UF2 avec 60 logements, le projet des 300 logements LPA datait de 2013, mais pour des raisons de lenteur dans la confection des listes par la daïra de Bouira, celui-ci n’a été lancé officiellement qu’en 2016. Qu’importe ; en 2016, après la confection des listes, les souscripteurs enfin connus, ont alors pensé que les délais qui étaient de 30 mois allaient être respectés et de fait, presque tous se sont précipités pour payer la quote part qui leur revenait, (83 millions de centimes).

Il faut rappeler que les logements sont des F3 avec un coût de 280 millions. Une fois leur quote-part initiale payée, leurs dossiers seront transmis à la CNL qui versera les aides de l’Etat arrêtées entre 40 et 70 millions de centimes. D’ailleurs, là, beaucoup de souscripteurs ont dénoncé le retard mis dans la confection des listes puisque entre 2013 et 2016, certains ont été écartés à cause du changement de leur statut et de leur paie, et/ou l’aide réduite à 40 millions au lieu de 70 millions.

Passons. Une fois les premières tranches et les aides de l’Etat versées dans les comptes de l’Agence foncière de wilaya, les souscripteurs croyaient que les logements allaient être livrés durant les premiers mois de 2018.

Or, quelques mois après le lancement de ce projet, des retards commençaient à se faire sentir dans d’autres sites comme celui des 100 logements, seul deux blocs sont en avance car destinés selon les contestataires rencontrés hier, à la wilaya pour les affecter à des familles dans le cadre d’une compensation ; d’autres sites ont démarré mais avec un rythme très lent.

Dans certains sites où les travaux sont avancés, des malfaçons et des anomalies sont apparues, comme ces cuisines qui ont été réalisées sans fenêtres, d’autres encore avec uniquement des impostes, des toilettes qui ont des fenêtres qui donnent sur les… salles de bain, etc.

En tout cas, tellement de problèmes que les souscripteurs ne savent plus à quel saint se vouer. D’ailleurs, durant toutes ces années, les représentants de ces souscripteurs ont tapé à toutes les portes mais ni les responsables de l’agence foncière, ni ceux de la DLEP, ni les walis qui se sont succédé, n’ont pu faire avancer les choses.

Hier, lors de leur énième sit-in devant le siège de la wilaya, une délégation a été reçue par le chef de cabinet. Celui-ci a reconnu la justesse de leurs revendications mais, leur a fait savoir qu’actuellement, l’agence foncière de la wilaya est gérée par un intérimaire et que ce dernier, n’a aucune prérogative pour, résilier les contrats aux entreprises défaillantes ou faire des pressions sur elles et qu’il faut attendre la nomination ou le retour de l’ex-directeur de l’agence qui est actuellement suspendu provisoirement, afin de voir clair concernant ce programme des 300 logements LPA de Bouira.

En effet, en avril dernier, et suite à une lettre anonyme mettant en cause le directeur de l’agence dans la gestion, le wali avait procédé à sa suspension provisoire. Immédiatement, le wali a procédé à l’installation d’un intérimaire issu de son cabinet alors que selon les textes, il fallait installer un cadre issu de l’agence foncière. Moins d’un mois après l’installation de ce nouveau directeur, un scandale lié à la vente de lots de terrains a éclaté mettant en cause la nouvelle direction. Suite à ce scandale, le wali devait procéder à la nomination d’un nouveau directeur qui doit nécessairement être issu de l’agence mais, là encore… les choses traînent. ..

Après avoir pris connaissance du compte-rendu de la rencontre, les souscripteurs présents devant le siège de la wilaya, n’ont eu d’autres réactions que d’implorer le Bon Dieu de voir les choses revenir à la normale au sein de cette agence. C’est le propre de l’Algérien qui ne fait et cela depuis bien longtemps déjà, que souhaiter l’intervention de la providence pour que les choses changent, à tous les niveaux.

Y. Y.