L’affaire dite de la tentative de naturalisation de Youssef Belaïli en Tunisie fait parler là-bas. Le joueur a été contraint, sous la pression, de nier les faits. Nous avons pris contact avec son père, Hafid Belaïli, qui est en même temps son manager. Lui ne prend pas de gants pour confirmer la proposition de naturalisation.
Nous vous appelons afin de nous expliquer ce qui s’est passé avec l’histoire de la tentative des Tunisiens de naturaliser Youssef Belaïli. Est-ce que le fait est véridique ?
Oui, il est véridique. Mon fils Youssef s’est bel et bien vu proposer de prendre la nationalité tunisienne et, en ma qualité de conseiller et chargé de ses affaires, il m’en a informé. Je lui ai dit que la question ne mérite aucune discussion : il ne jouera pour aucune autre sélection que celle de son pays, l’Algérie. Ni pour la sélection de Tunisie ni pour celle d’un tout autre pays. Cela dit, j’ai bien compris l’objectif de cette proposition.
C’est quoi ?
C’est des représailles au choix fait par Saphir Taïder de jouer pour l’Algérie plutôt que pour la Tunisie. Les responsables tunisiens cherchent à rendre la pareille en naturalisant mon fils.
Pourquoi cette question intervient-elle en ce moment précis ?
L’affaire date d’un mois, mais elle a été réactivée, suite à un faux pas de la sélection tunisienne récemment et aussi parce que Youssef n’a jamais été convoqué en sélection algérienne.
Qui des responsables tunisiens a contacté votre fils pour lui proposer la naturalisation ?
Un membre du staff technique envoyé par le sélectionneur, Nabil Maloul. C’est comme ça que ça s’est passé.
Pourquoi, dès lors, Youssef Belaïli a nié, dans des médias tunisiens, ce qu’il nous avait déclaré à ce sujet ?
Il a sûrement subi des pressions. N’oubliez pas qu’il n’a que 21 ans et à cet âge, quand on est dans un grand club comme l’Espérance de Tunis où tous vos faits et gestes sont épiés, il est clair que ce n’est pas facile pour lui. C’est sans doute pour ça qu’il a tout démenti, mais moi qui suis son père et son chargé d’affaires, je peux vous certifier qu’il a effectivement reçu la proposition de défendre les couleurs de la Tunisie et qu’il a refusé par patriotisme, car il ne changera son pays pour n’importe quel autre.
Certains en Tunisie disent que votre fils a inventé cette histoire juste pour être convoqué par Halilhodzic…
Non, c’est faux. Je connais bien mon fils : il serait incapable d’échafauder ce genre de complots. Il n’a que 21 ans, il est encore jeune et l’avenir lui appartient. Il sait qu’un jour ou l’autre, il sera sélectionné.
Ne craignez-vous pas que cette affaire influe négativement sur la carrière de votre fils au sein de l’Espérance de Tunis ?
Non, car il ne fait pas cas de ce qui se dit. Il est concentré sur son travail. D’ailleurs, il ne répond même plus au téléphone. Il a laissé son mobile à son frère. Il se pourrait même que ce soit son jeune frère qui ait répondu aux appels des médias tunisiens.
Un mot à ajouter ?
Je m’excuse, au nom de mon fils, pour ses démentis quant au contenu de l’interview qu’il vous a accordée. Il a subi des pressions. Il vous a bel et bien dit la vérité dans l’interview.