Le président de la CGEA a reproché aux pouvoirs publics l’interruption du dialogue pendant les mois précédents et l’écartement des partenaires durant des périodes où la crise a été aiguë.
«Aucun dialogue n’a été engagé pour réduire l’expectative d’un malaise ressenti au lendemain de la crise qui a nécessité la prise de décisions souveraines de la part des pouvoirs publics» a indiqué Habib Yousfi, estimant que la concertation avec les autres partenaires aurait été la démarche logique et saine que les pouvoirs publics auraient pu entreprendre.
Il a plaidé pour une meilleure prise en charge de la PME à travers une mobilisation financière et une véritable volonté politique pour booster ce secteur. «Il existe un manque flagrant de stratégie dédiée à la PME. Nous restons attachés à une refonte de l’économie avec une vision à l’égard des PME» a-t-il précisé.
Boualem Merakeche, président de la CAP : «Les secteurs public et privé se complémentent»
Le président de la CAP a insisté sur la complémentarité entre les entreprise privées et publiques dans un contexte nouveau marqué par la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel.
Il a estimé que les engagements pris par les trois partenaires dans le pacte économique et social signé en 2006 présentent une action commune.
Il regrette que les réformes engagées pour revoir la législation ont été avortées par les blocages bureaucratiques.
Abdelouha Ziani, de la Cipa : «Les propositions du patronat sont éludées»
M. Abdelouha Ziani, président par intérim de la CIPA a regretté l’attitude des pouvoirs publics qui a fait l’impasse sur toutes les propositions faites par les organisations patronales.
Il a estimé qu’un partenariat algéro-algérien reste la seule alternative pour édifier une économie solide et l’instauration d’un dialogue franc est seule capable de répondre aux préoccupations de tout le monde. M. Ziani revient sur les mesures prises dans la LFC où l’absence de concertation a occasionné une confusion totale où ont été mis sur le même pied d’égalité les producteurs et les importateurs. Il a estimé que les efforts consentis pour réussir la réforme bancaire et financière restent insuffisants.
Quant à l’augmentation du Snmg, M. Ziani dira que son organisation ne s’oppose pas à cette décision tout en proposant la réalisation d’une étude pragmatique sur la situation de la PME en Algérie.
N. B.