Feghouli et Belfodil surpris par l’engouement américain

Feghouli et Belfodil surpris par l’engouement américain

Alors que l’on est habitué, chaque année, de voir Ronaldinho, Messi ou Cristiano Ronaldo, se balader tranquillement dans les rues de New York, Los Angeles ou Miami sans que personne quasiment ne les reconnaissent, hormis quelques touristes et deux ou trois immigrés mexicains ou sud-américains fraîchement arrivés, il semble que les choses soient en train de bouger depuis quelques années.

D’une part, la Major League Soccer, la fameuse MLS, est en train de se faire une place dans le paysage du sport professionnel américain, réputé pour être pourtant un univers impitoyable, et d’autre part, par le fait que de plus en plus de matchs amicaux sont montés par des promoteurs aux USA et sont très rentables en termes de billetterie, de droits TV et de sponsoring, comme le tout récent Haïti-Espagne de Miami qui en est le parfait exemple. Il n’y a qu’à voir l’engouement procuré par la Guinness International Champions Cup qui, jadis, serait resté confidentielle chez les «Yankees». Et ce n’est pas Sofiane Feghouli, ni Ishak Belfodil, qui y participent, qui diront le contraire.

Entraînement dans un stade plein pour Valence

Car à leur arrivée dans la région de New York pour y disputer ce soir, dans le Metlife Stadium, situé dans le New Jersey voisin, habituellement sanctuaire des équipes de football américain des Giants et des Jets de New York , nos deux Algériens, qui doivent s’affronter ce soir dans un match pour la cinquième place dans le cadre de la Guinness International Champions Cup, habitué à «subir», il faut bien le dire, le contact permanent avec leur supporters fanatiques en club, les «Aficionados» espagnols et les «Tifosi» italiens n’étant plus à présenter, s’attendaient, vu les 8000 kilomètres qui séparent l’Europe de l’Amérique, à un petit peu de tranquillité. Mais c’est hélas le contraire qui s’est produit, puisque le petit état du New Jersey qui vibre beaucoup pour l’évènement n’a pas laissé les Valenciens et les Milanais souffler. Alors que les Espagnols n’avaient pas exigé le huis clos, car ils pensaient s’entraîner tranquillement sur le terrain de football situé sur le campus de l’université de Montclair State. Mais arrivés sur place, ils ont dû faire face à un véritable raz de marée d’étudiants curieux et d’amateurs du ballon rond. Des messages avaient circulé sur le site de l’université et sur les réseaux sociaux annonçant qu’une grande équipe venant d’Espagne s’entraînerait vendredi à 16h et que ceux qui voulaient y assister seraient les bienvenus. Heureusement que le stade était, comme tous les stades universitaires, équipé de tribunes et que la main courante était isolée, car il affichait guichets fermés. Les joueurs de Valence, tout surpris au départ, ont, d’après la presse italienne, joué le jeu et accepté de se livrer à une séance photos et de signer des autographes à la fin de l’entraînement.

Little Italy ne lâche pas l’Inter

Du côté de Belfodil aussi, la discrétion et la tranquillité ne semblent pas être au programme. Puisque la très nombreuse communauté italienne de New York, qui réside en grande partie à Brooklyn, a décidé de s’occuper personnellement de l’équipe de l’Inter de Milan, en ne les lâchant pas d’une semelle, selon les chaînes de télévision américaine, qui suivent l’évènement. La communauté italienne, arrivée il y a presque 100 ans aux USA, et habituellement plus fan de baseball, s’est convertie au football l’espace de la Guinness Cup. Les Nerazzurri sont suivis comme leur ombre partout où ils vont par des Italiens-Américains qui leur balancent du «forza italia» et les accueillent partout où ils vont en leur organisant des petites cérémonies. A tel point que la sécurité a été renforcée dans leur camp de base, le centre sportif des New York Redbulls. Ce soir, en ce qui concerne les supporters dans son duel qui l’oppose à Valence, l’Inter aura l’avantage.

Belfodil a eu la meilleure note face à Chelsea

Enfin, pour être complet concernant cette compétition de «Soccer» qui a lieu aux USA, nous dirons que malgré la défaite sèche face à Chelsea, Ishak Belfodil n’aura pas tout perdu, puisqu’en ayant joué que 22 minutes, il a réussi à avoir la meilleure note de son équipe pour ce match, 6,5. Juste devant Chivu, Palacio, Kuzmanovic, Olsen, Nagatomo, Jesus, Campagnaro, Guarin et Handanovic qui ont eu 6. Une très bonne nouvelle connaissant l’importance des notes d’après match dans l’esprit des entraîneurs de football. Surtout dans un club où les places sont chères.

Mohamed Bouguerra