Exportations hors hydrocarbures, La réglementation des changes doit être revue

Exportations hors hydrocarbures, La réglementation des changes doit être revue

Le président de l’association des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, a appelé aujourd’hui à la révision de la réglementation des changes qui selon lui décourage les initiatives de nombre d’entreprises voulant investir les marchés de l’exportation.

La contribution des exportations hors hydrocarbures dans la balance commerciale reste toujours marginale en Algérie. Près de 98% des recettes d’exportations proviennent du secteur hydrocarbure, ce qui explique l’impérative nécessité d’assurer une certaine diversification de l’économie. Les différentes politiques de soutien aux entreprises exportatrices, notamment les mesures adoptées à l’issue des dernières triparties témoignent de la volonté des pouvoirs publics de lever les contraintes qui entravent l’acte d’exporter, mais celles-ci, demeurent, du moins pour le moment sans aucune incidence sur le terrain.



C’est en somme, le constat établi aujourd’hui par Le président de l’association des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri lors de son passage sur les ondes de la radio nationale.

Selon, les pouvoirs publics doivent œuvrer à mettre à plat les mécanismes d’allègement de l’environnement en levant les entraves bureaucratiques, notamment la réglementation des changes « laquelle est en décalage avec ce qui existe à l’international et qui demande à être revue ». « Son caractère obsolète » décourage les initiatives de nombre d’entreprises voulant investir les marchés de l’exportation, a-t-il déploré.

L’invité de la chaîne III considère, en effet, que les entreprises amenées à s’investir pour exporter devraient bénéficier des mêmes dérogations accordées, par exemple, à la Sonatrach, insistant sur la nécessité de mettre la réglementation des changes en conformité avec normes et standards internationaux en la matière.

M. Ali Bey Nasri, a par ailleurs relevé que « les volumes exportés qui concernent pour l’essentiel des produits relevant de l’agro-alimentaire (sucre, dattes, boissons gazeuses…) pourraient connaître un net accroissement si les pouvoirs publics et les opérateurs économiques conjuguaient leur efforts en vue de définir une stratégie pour conquérir les marchés extérieurs ». Plus optimiste, il existe, selon lui, des possibilités pour pouvoir exporter pour plus de 6 milliards de dollars, pour autant que les mécanismes déjà identifiés soient mis en exécution.

« Outre les produits de l’industrie agroalimentaire, des capacités à l’export existent dans l’industrie pharmaceutique, l’électroménager, et les matériaux de construction », a-t-il expliqué avant d’ajouté que les produits agricoles locaux (primeurs, maraîchage) peuvent trouver aisément leur place dans les marchés européens pour peu qu’ils soient pris en charge par une chaîne de service à l’exportation efficiente.

Le président de l’Association nationale des exportateurs Algériens a en outre appelé à l’installation du Conseil national consultatif de la promotion des exportations, estimant que celui-ci est l’incontournable organe qui permettrait de lever les écueils et de prendre les mesures de facilitation nécessaires à une relance significative des exportations.

Hamid.M