ALGER – Entre 50 et 100 décès sont enregistrés chaque année à cause de l’envenimation scorpionique en Algérie ou l’on comptabilise quelque 50.000 piqures, ce qui en fait une « pathologie importante » au niveau des wilayas du Sud et des Haut-Plateaux, indique un document du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Ce fléau, dont on constate une extension aux wilayas du Nord, est reconnu depuis les années 80 comme un problème de santé publique en Algérie (pathologie liée à la dégradation de l’environnement), par la morbi-mortalité et la charge financière qu’il impose, est-il relevé dans cedocument rendu public lors d’une conférence de presse sur le scorpionisme animée lundi à l’Institut national de santé publique (INSP).
Sur le plan épidémiologique, 45.132 piqures survenues dans 39 wilayas et ayant entraîné 58 décès ont été enregistrés en 2017, contre 47.461 piqures et 107 décès déplorés dans 27 wilayas en 2000, selon les données fournies par le ministère de la Santé.
Pour faire face à ce problème, un programme de santé publique a été élaboré. Il s’appuie sur un dispositif de surveillance épidémiologique coordonné par le ministère et l’INSP et repose sur les recommandations du comité expert de lutte contre l’envenimation scorpionique existant depuis 1987 et sur une cartographie du risque scorpionique et un guide référentiel de prise en charge.
Le programme de prévention consiste en des actions sectorielles de sensibilisation et formation continue.
Chaque année des séminaires sont organisés et s’inscrivent dans le cadre global de la campagne de prévention et de lutte contre l’envenimation scorpionique reconduite annuellement avant la période à haut risque, notamment pour les wilayas du Sud, campagne qui intègre le volet de la formation du personnel médical et paramédical.