Le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saïdani, a pris officiellement possession de ses bureaux hier au siège du parti à Hydra (Alger), en présence de la majorité des membres du comité central, du bureau politique et des militants.
En l’absence du désormais ex-coordinateur du BP par intérim, Abderrahmane Belayat, installé après le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem, en janvier, pour des raisons personnelles, un décès d’un parent, selon nos sources, la passation de consignes entre lui et M. Saïdani n’a pas eu lieu. Le nouveau SG du FLN a appelé, dans son allocution d’installation, les militants «à s’éloigner de tout ce qui peut porter atteinte à l’unité du parti et à la dignité des personnes».
«L’union est dans l’intérêt du parti. J’invite tous les militants à être unis dans les kasmas, les mouhafadhas et également dans la direction du parti», a-t-il insisté en réitérant son engagement à œuvrer pour «la réunification des rangs du FLN avec le concours de tous les militants».
Il a, en outre, affirmé «tendre la main à ses adversaires», en ajoutant : «Ceux qui veulent notre division ne sont pas des nôtres.»
M. Saïdani a par ailleurs écarté le recours à des «mesures disciplinaires» contre ses adversaires, reconnaissant «l’existence de choses positives et d’autres négatives dans la maison du FLN».
Dans ce sens, il se dit prêt à «assumer pleinement ses fonctions». Le nouveau SG a entrepris des consultations avec les présidents des commissions et du groupe parlementaire avec qui une réunion est fixée pour «aujourd’hui à 9h au siège de l’APN, avant l’ouverture officielle de la session d’automne du Parlement». Il a également précisé que des élections seront organisées pour le renouvellement des structures du parti au sein de l’APN.
Une procédure contraire à celle prônée par M. Belayat qui privilégiait la désignation unilatérale. Il a annoncé que l’ouverture de la session d’automne du Parlement se fera avec l’ancien bureau.
«On procédera après à l’élection des nouvelles structures». Par ailleurs, le camp de Belayat ainsi que les redresseurs qui s’opposent à l’élection de M. Saïdani ont introduit hier un recours au niveau du Conseil d’Etat pour rendre illégale la 6e session ordinaire du parti, et par conséquent, son élection. A ce sujet, il se montre confiant : «Je ne pense pas que la justice puisse prononcer un jugement contre la réunion de jeudi. Le dossier est clos.» «Le parti n’est pas une entreprise, il travaille sous la direction du comité central», a-t-il conclu.
Fella Hamici