Dans l’histoire des présidentielles en Algérie après le multipartisme, les petits partis ont toujours servi de tambour pour un candidat bien précis. Y aura-t-il du changement pour les prochaines échéances ?
Dans le cadre des réformes politiques lancées en 2012, dont l’amendement de la loi sur les partis, le ministère de l’Intérieur a offert l’agrément à plus de 30 nouvelles formations politiques, dont certaines restent inconnues de l’opinion publique qui boude déjà les partis existants bien avant.
Toutefois, ces partis essayent de se positionner par rapport à la prochaine élection présidentielle, sachant qu’ils ne peuvent pas présenter chacun un candidat, du fait qu’une telle élection demande un certain profil.
Hier, le Front du militantisme national (FMN), dont le responsable est Haddad Abdellah, un homme politique peu connu, sachant que ce parti a été agréé en octobre 2012, a appelé tous les nouveaux partis politiques à s’allier autour d’un seul candidat pour mieux concurrencer les partis au pouvoir et éviter toute division, notamment en prévision des prochaines échéances.
« Pour opérer un changement réel au sein du pouvoir après 51 ans d’indépendance, il convient de resserrer les rangs des nouveaux partis et de la société civile face aux opportunistes en vue de leur barrer la route », indique le FMN dans un communiqué.
Le FMN « oeuvre à l’élaboration de propositions unifiées pour l’amendement de la Constitution, notamment en ce qui concerne la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif ainsi que la révision de la loi électorale avant les prochaines échéances », ajoute la même source.
Ce nouveau parti n’est pas le seul à chercher à se positionner, d’ailleurs, il y a quelques jours , on entendait parler des partis du pôle nationaliste qui se sont prononcés pour le report de l’amendement de la Constitution à l’après-présidentielle 2014 en raison du » changement des données politiques sur la scène nationale » .
Le » nouveau » pôle nationaliste est composé du parti Ennour El djazairi (PED), du parti national algérien (PNA), du Front de la bonne gouvernance, du parti national libre (PNL), du mouvement de la Jeunesse démocrate (MJD), du front du militantisme national (FMN), du mouvement national d’espérance (MNE), du parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), du mouvement El-Infitah (ME), du parti du renouveau algérien (PRA) outre des partis en voie de création.
S’agissant de la participation aux élections présidentielles de 2014, les formations politiques ont convenu d’attendre un consensus de l’opinion publique nationale autour d’une personnalité nationale.
Au cas où aucune personnalité nationale ne se présenterait, les partis du pôle nationaliste désigneront une personnalité parmi leurs membres, selon les organisateurs de la conférence.
Ces partis ont procédé en mars dernier à la mise en place d’une plate-forme d’action qui renferme les axes et visions du pôle nationaliste, basée sur la modération avec pour référence la Déclaration du 1er Novembre. Dans le cadre toujours de regroupement des partis, on peut citer aussi, le groupe des quatorze pour la défense de la mémoire et la souveraineté.
Pour rappel, outre les partis de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), (MSP, Nahda et El Islah), ce groupe comporte le mouvement des patriotes libres de Abdelaziz Gharmoul, le Front national algérien de Moussa Touati, le Front de l’Algérie nouvelle d’Ahmed Ben Abdessalem, le PEP de Naïma Salhi, le Parti républicain progressiste d’Idriss Khadhir, le Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté de Ahmed Gouraya, le Parti du rassemblement national républicain d’Abdelkader Merbah, ainsi que le porte-parole de l’Instance algérienne de la défense de mémoire, Lakhdar Bensaïd.
Ces partis qui ne sont pas tous nouveaux, avaient participé aux consultations menées par le MSP autour des prochaines présidentielles, mais aucune décision commune n’a été rendue publique. Enfin des nouveaux partis, dont les leaders ont déjà leur poids politique, à l’instar de Abdellah Djeballah, ce dernier n’a pas encore dévoilé toutes ses cartes pour les prochaines échéances.
Il est à noter que dans l’histoire des présidentielles en Algérie après le multipartisme, les petits partis ont toujours servi de tambour pour un candidat bien précis, donc, on se demande s’il y aura du changement pour les prochaines échéances ?
N. B.