Convoitée par la communauté internationale pour intervenir en libye : Une forte pression exercée sur l’algérie

Convoitée par la communauté internationale pour intervenir en libye : Une forte pression exercée sur l’algérie

Elle est prête à une coopération sur le plan logistique et les aides matérielles et du renseignement, mais en aucun cas l’Algérie n’interviendra au-delà de ses frontières.

Le contexte sécuritaire en Libye demeure très tendu. Des violences contre les citoyens, les affrontements tribaux et la lutte contre les réseaux terroristes déclenchée par un ancien militaire, Khalifa Hafter, résument la confusion dans ce pays qui échappe à tout contrôle. C’est le fruit de la liberté et la démocratie de l’Otan qui a ébranlé ce pays par son intervention démesurée sans aucune stratégie au préalable. Le but était juste politique, il fallait se débarrasser d’El Gueddafi.

Mais les conséquences sont dramatiques au point que les Occidentaux songent à une autre intervention militaire qui, selon l’Algérie, ne fera que compliquer la situation déjà catastrophique. De toute façon, l’Algérie demeure sur sa position de principe de la non-ingérence dans les affaires d’un pays, advienne que pourra, exigeant la réciprocité. Bien imprégnée des donnes actuelles sur le terrain, l’Algérie qui a fait face à la sauvagerie terroriste pendant plusieurs années adopte une approche stratégique basée sur la coopération militaire sur le plan logistique et les aides matérielles, mais en aucun cas l’Algérie n’interviendra au-delà de ses frontières.

Des sources très bien informées confient que l’Algérie est convoitée par la communauté internationale pour intervenir en Libye, une pression exercée avec rigueur pour entraîner le pays dans des conflits dans lesquels, il n’a rien à voir. Nos sources ajoutent que l’Algérie n’interviendra sous aucun prétexte. Elle a été la première et la seule d’ailleurs à prévenir sur les conséquences que peut engendrer une intervention militaire en Libye, mais ses avertissements sont restés lettre morte, elle ne voit donc aucune raison à s’aventurer pour redresser une situation épouvantable en envoyant ses soldats se faire tuer pour une crise dont ils ne sont pas coupables.

La situation en Libye prend des dimensions disproportionnées et l’expérience algérienne dans la lutte antiterroriste est sollicitée mondialement, mais ce n’est certainement pas une raison pour ouvrir un autre front de bataille. Cependant, l’Algérie considérée comme un pivot dans la région est prête à participer pour un retour à la paix dans ce pays et même d’autres en jouant un rôle conséquent par une coopération politique, mais aussi militaire sans intervenir directement.

Les efforts de l’Algérie se limiteront à fournir des renseignements nécessaires, un appui logistique, des aides militaires matérielles, à partager son expérience et même par des formations appelant la communauté internationale à y adhérer pour développer cette logique, tout en mettant en oeuvre une stratégie et une approche opérationnelle dans le but de radicaliser le phénomène transnational. A ce propos, il faut rappeler que l’Algérie a réussi à mettre à exécution un plan de recherche, de renseignement et de lutte à l’échelle africaine.

Ce qui doit permettre de lutter efficacement contre le terrorisme, notamment que l’Algérie est convaincue par sa volonté à partager son expérience et à conjuguer les efforts avec ses partenaires et ses voisins sans pour autant porter préjudice à la souveraineté des pays. Il donc inutile, selon nos sources, de s’adonner à de mauvaises interprétations concernant la visite du chef d’état-major français des armées, le général d’armée, Pierre de Villiers. Nos sources confient à ce propos que ce déplacement est protocolaire qui entre dans le cadre de la coopération militaire et l’échange d’expériences et les points de vue stratégiques de la conjoncture actuelle dans toute la région, notamment en Libye et au Mali.

Même si la France ne cache pas son désir d’intervenir en Libye, l’Algérie n’aura pas à suivre cette politique aux visées non avouées, le ministre des Affaires étrangères, Ramatan Lamamra, a été clair à ce sujet: «Il n’y aura pas d’intervention en Libye.» Néanmoins, la France ne peut ignorer la position de l’Algérie d’où cette volonté de l’Hexagone à poursuivre des efforts pour développer une accointance entre la France et l’Algérie. Reste à savoir quel axe prendra cette entente. Entre les deux pays il y a forcément des points de convergence quand il s’agit de la lutte antiterroriste, mais aussi des divergences quand il s’agit de l’agression à la souveraineté des pays.