Les travailleurs des impôts ont organisé, hier à Constantine, une rencontre nationale et ce, dans le sillage de quatre autres réunions régionales tenues au cours des mois d’avril et mai derniers (à Skikda, Djelfa, Relizane et El Oued), pour débattre d’une plateforme de revendications, en présence du directeur général, M. Zekkara. Selon le secrétaire général du Syndicat des impôts, B. Kiboua, la rencontre sera la synthèse des revendications des sections syndicales régionales, qui auront l’occasion d’écouter les réponses du directeur général sur les différents points de la plateforme. Et de nous remettre une copie contenant 24 points de revendications. On peut lire dans ce document que les travailleurs insistent sur la nécessité d’une amélioration de leur situation professionnelle, sociale et matérielle, au vu des missions qui leur sont assignées et aux incitations de l’administration concernant plus d’efforts dans les recouvrements en matière de fiscalité ordinaire. L’importance du rôle des impôts et des recouvrements à l’aune de la crise économique que vit le pays n’est plus à démontrer et les travailleurs en sont conscients, malgré le fait que leurs salaires restent insuffisants, est-il encore noté. Mais au-delà, ils réclament en priorité plus de moyens et la sécurité pour les agents dans l’accomplissement de leurs missions. En effet, des intervenants de plusieurs wilayas ont parlé du peu de moyens matériels mis à leur disposition, aussi bien en matière de moyens informatique, qu’en papier ou en véhicules.
Les agents ont évoqué également les agressions dont ils sont victimes de la part de certains contribuables mécontents, et exigent une protection de la part de l’administration, car souvent leurs plaintes et rapports ne sont pas suivis d’effets, notent-ils. Après avoir assisté à une partie des débats, le directeur général insistera pour dire : « Pour nous, le Syndicat des impôts est un partenaire social à part entière et ses revendications sont légitimes. Certains des points de revendication sont du ressort de la DG et nous sommes en train d’y répondre favorablement, à l’instar de l’intégration des emplois temporaires. Tandis que d’autres, comme la révision du point indiciaire du salaire de base et la révision du statut particulier, ne dépendent pas de nous mais de la fonction publique ». Et le DG de revenir sur les recouvrements et la nécessité de faire plus d’efforts, en la matière, pour améliorer le niveau des rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat, dans l’espoir que 1 à 3% de ces derniers seront reversés aux impôts et serviront alors à des améliorations en moyens humains et matériels du secteur.