Par Bencherki Otsmane.
S’interroger sur les relations existantes entre ces deux entités conduit de façon évidente à s’interroger sur la qualité de la démocratie du pays. A ce sujet, le wali de Chlef, M. Abdallah Benmansour, a adressé récemment une correspondance à l’ensemble des associations à caractère social, culturel et sportif de la wilaya dans laquelle il invite ces dernières à s’impliquer davantage dans la vie politique de leurs communes et, surtout, encourager les habitants à constituer des comités de quartier qui, à leur tour, participeront à la gestion de leurs cités. Aujourd’hui, force est de constater qu’au niveau de la commune qui a été historiquement le berceau de la démocratie et de la citoyenneté, «une crise de la démocratie locale» s’est installée, se manifestant notamment par un déclin de l’intérêt du citoyen pour les affaires locales et par un accroissement de la distance entre les électeurs et leurs représentants. Les nombreuses initiatives, pourtant prises tant par le législateur que par les autorités de la wilaya pour tenter de revivifier la démocratie locale et de diversifier ses modes d’expression, n’ont pas atteint l’objectif assigné par les hautes instances du pays. Les pouvoirs publics sont conscients du profit que peuvent tirer les communes d’une telle collaboration avec les comités de quartier qui sont en effet susceptibles de constituer d’efficaces relais leur permettant ainsi d’enraciner leur action dans la cité et de donner de leur gestion une image d’ouverture et d’écoute des habitants. «Ces comités de quartier doivent s’inscrire dans un vaste mouvement de concertation et de participation des populations à la mise en œuvre des politiques urbaines», dira le wali. Dans le domaine du logement social, par exemple, ce mouvement doit être illustré par la mise en place de procédures pour faire participer les comités de quartier à toute distribution de logements d’une manière équitable et juste.
On est tenté de dire que les nombreuses protestations suivies quelques fois d’actions assez violentes relevées lors de l’affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux pourraient être «bannies» à jamais si les représentants des quartiers seront impliqués dans la confection desdites listes.