Perspectives et défis dans l’exploration au nord de l’Algérie
«Nous nous inscrivons dans une réelle dynamique soutenue par les pouvoirs publics en termes de besoins de satisfaction des générations futures en matière notamment d’électrification et de disponibilité du gaz.»
C’est en substance la déclaration faite hier par Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, à l’hôtel Mercure à Alger, en marge de la conférence portant sur «l’exploration dans le nord de l’Algérie : perspectives et défis» organisée par le groupe Sonatrach.
Le ministre, qui affirme que tous les moyens sont disponibles pour l’avancement de l’opération d’exploration dans le nord du pays, n’a pas manqué d’interpeller les participants à la conférence constitués essentiellement d’experts et d’universitaires ainsi que les représentants des firmes pétrolières internationales pour qu’ils aboutissent à des résultats concrets, à la fin de cette conférence, en termes d’échanges d’expériences et de nouvelles technologies d’exploration.
Selon lui, il est important d’acquérir l’expérience et les techniques déjà utilisées dans certains pays. «De nouvelles technologies d’exploration pétrolière sont employées déjà dans certains domaines dans certains pays d’Amérique du Sud.»
Il s’agit, selon la même source, des technologies innovantes qui doivent être maîtrisées au sein du groupe Sonatrach, qui répondent aux exigences de la nature des sols qui sont montagneux ou en offshore.
Rappelant les potentiels que recèle le nord du pays sur une superficie de 432 635 km2, le ministre a évoqué l’implication des compagnies étrangères dans la recherche, la prospection et les forages dans le nord du pays et en offshore, dans le cadre des autorisations prévues dans la loi 01-07 ou en partenariat avec Sonatrach.
Les participants à la conférence ont rappelé que l’effort consenti dans le passé pour l’exploration dans le nord était réduit, au vu de l’étendue de la région et de par sa complexité multiple et était concentré sur les trois régions qui ont connu de meilleurs indices, le bassin du sud-est constantinois, le bassin du Hodna et le bassin de Chlef.
Mohand Saïd Malla : «Les programmes de prospection et d’exploration sont intenses»
Mohand Saïd Malla, de la direction régionale Nord Exploration, a souligné dans son intervention que les programmes de prospection et d’exploration initiés pour les cinq prochaines années, tant en onshore qu’en offshore, «sont intenses pour lever les incertitudes sur les systèmes pétroliers et explorer le maximum de zones jusque-là peu ou non étudiées».
Le nord de l’Algérie est, selon lui, une région à géologie très complexe et comporte plusieurs domaines qui diffèrent totalement les uns des autres par leurs caractères stratigraphiques et structuraux très complexes. Ce domaine est constitué de 47 blocs d’exploration et s’étend, selon le conférencier, sur une très large superficie de plus de 432 635 km2 dont 93 500 km2 correspondant à 3 blocs offshore.
Il précise que «le nombre de puits forés dans le nord de l’Algérie est de l’ordre de 157 puits d’exploration dont 26 de délinéation avec une moyenne de 4/10 000 km2.
L’Atlas et le sud-est recèlent 95 puits dont 26 délinéations. Dans le Tell offshore, il a été mis en place 368 forages ; alors que le nombre de découvertes (huile) est de 8 (Tliouanet, Aïn Zeft, Oued Gueterini, Djebel Onk, RTB, GKN, GKS et HEK).
Il y a lieu de rappeler que les premiers travaux d’exploration en Algérie remontent à la fin des années 1890 dans le bassin du Chéllif où plusieurs puits peu profonds révèlent les premiers indices intéressants de présence d’hydrocarbures, alors qu’en 1948, une découverte commerciale eut lieu à Oued Guettirini à quelque 150 km au sud d’Alger, où un premier puits mit en évidence une accumulation d’huile en deux niveaux situés entre 100 et 650 m de profondeur.
S. A.