Cantines scolaires non opérationnelles à Constantine: Le problème persiste toujours

Cantines scolaires non opérationnelles à Constantine: Le problème persiste toujours

À ce jour, sur les 342 cantines scolaires, rares celles qui sont opérationnelles malgré les assurances des P/APC et des responsables du secteur de l’éducation nationale.

Plus d’un mois après la rentrée des classes, le problème des cantines scolaires se pose toujours sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Constantine. À ce jour, sur les 342 cantines scolaires, rares sont celles qui sont opérationnelles, malgré les assurances des P/APC et des responsables du secteur de l’éducation nationale. Malgré les efforts déployés sur le terrain, moins de 2 cantines sur 10 sont ouvertes, et encore, le service est accompli dans des conditions d’hygiène et nutritionnelles qui laissent à désirer. Même les repas froids, les fameuses loumdjat, servis auparavant dans la majorité des écoles de Constantine, bien qu’illégales, ne sont plus assurés cette année.

Début septembre dernier, cet état des lieux a été expliqué par le fait que les anciens fournisseurs étaient toujours détenteurs de créances sur les établissements concernés. Aujourd’hui, alors que le problème des dettes d’exploitation antérieures a été pris en charge par les services de la wilaya, on évoque la réticence inexpliquée des fournisseurs potentiels de la place de participer aux appels d’offres de fournitures lancés par les 12 communes de la wilaya.

Le problème est plus profond et ne concerne pas que la wilaya de Constantine. C’est la conséquence d’une mauvaise gestion politique du dossier des cantines scolaires à l’échelle nationale. En décidant, l’année passée, de remettre la gestion des cantines scolaires aux APC à la place des gestionnaires des établissements scolaires, les pouvoirs publics n’ont réussi qu’une seule prouesse, celle de décentraliser un dossier à problèmes que, malheureusement, les APC n’ont ni les moyens humains ni les capacités financières, encore moins les compétences managériales pour le gérer.

Mourad KEZZAR