Le travail réalisé par Abane Ramdane — l’architecte du congrès — et ses compagnons, en fédérant toutes les forces politiques du pays autour de l’idéal de l’indépendance, a été évoqué par le président Bouteflika.
Dans un message lu hier en son nom par le ministre des Moudjahidine, Mohamed-Chérif Abbas, à l’occasion du 20 Août, le chef de l’État a estimé que “le Congrès de La Soummam a doté la Révolution d’institutions pérennes et d’une organisation judicieuse”. Cette organisation, a poursuivi Abdelaziz Bouteflika, “a défini les responsabilités dictées par l’action libératrice et la réalité sur le terrain, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur”.
Le travail réalisé par Abane Ramdane, l’architecte du congrès et ses compagnons, en fédérant toutes les forces politiques du pays autour de l’idéal de l’indépendance, a été évoqué par le président Bouteflika, en soulignant que cette rencontre a permis de “trancher des questions cruciales quant à la position à adopter à l’égard des différents courants idéologiques en faisant prévaloir les intérêts et les objectifs tracés par la Déclaration du 1er Novembre 1954”. Toujours à propos du Congrès d’Ifri Ouzellaguène, qu’il qualifie de “tournant décisif”, Abdelaziz Bouteflika a souligné que sa tenue “a opéré un changement qualitatif dans le cheminement résolu de la lutte de libération vers les objectifs tracés”. Il a appelé la nation algérienne “à demeurer reconnaissante envers ces hommes vaillants” qui ont réussi, “malgré l’adversité et le resserrement de l’étau, à organiser ce congrès historique, qui a permis de constituer une direction politique chargée de guider le peuple algérien vers l’objectif escompté”.
En hommage aux artisans de l’offensive généralisée du Nord-constantinois en août 1955 et les organisateurs du Congrès de la Soummam, une année après, Bouteflika a salué “l’état d’esprit et l’énergie qui caractérisaient ces grands hommes parmi les moudjahidine et chouhada et grâce auxquels ils ont pu innover, trouver les véritables solutions et relever les défis avec une résistance et une farouche détermination à triompher”. “Ce double anniversaire consacre par sa symbolique, poursuit le chef de l’État, deux évènements phares et deux dates mémorables dans l’histoire de la lutte nationale, et rappelle les sacrifices des Algériens et des Algériennes pour le recouvrement de la souveraineté nationale et l’exercice de leur droit légitime à la liberté et à l’autodétermination”.
Sur ce point, il a appelé les jeunes à s’inspirer des sacrifices des anciens et surtout “à faire une lecture approfondie de pareils évènements importants comme l’exige une lecture sérieuse de l’Histoire”. La jeune génération, a indiqué le chef de l’État, est “particulièrement concernée par l’’édification de ce nouveau cinquantenaire”, et “ne doit pas délaisser le patrimoine légué par ces pionniers”. L’événement d’Août 1955 et celui du même mois de l’année 1956, analyse Bouteflika, qu’au regard de l’histoire et les hauts faits et épopées qui les ont accompagnés ou suivis, “auront été décisifs en ce qu’ils ont mis un terme aux mystifications et autres illusions coloniales qui tendaient à faire admettre que la question était tranchée et qu’il ne s’agissait que d’évènements passagers après lesquels tout redeviendrait comme avant”.
La date du 20 Août qui consacre le double anniversaire de l’offensive du Nord-constantinois en 1955 et celui du Congrès de la Soummam en 1956, instituée Journée nationale du moudjahid, a été, pour précision, fêtée officiellement à la commune de Sidi-Moussa à Alger, où le ministre des Moudjahidine a inauguré plusieurs infrastructures dans la commune.
M. M