La rentrée scolaire 2013-2014 dans la wilaya de Boumerdès, s’annonce très difficile. Les élèves scolarisés, tous paliers confondus, vont revivre l’expérience de l’année précédente, c’est de moins ce que pensent plusieurs syndicalistes dont ceux de la STEF et du CNAPEST.
Du côté des parents d’élèves, les conditions de scolarisation de leurs enfants ne sont toujours pas améliorées. Le déficit que connaît la wilaya de Boumerdès en matière d’infrastructures scolaires en est la principale cause d’une situation qui n’encourage guère les chérubins à poursuivre les cours dans de décentes conditions. Un parent d’élève de la commune de Zemmouri, nous dira que les élèves continuent d’y étudier dans des classes en préfabriqués. Près d’une cinquantaine d’établissements en préfabriqués ont été réalisés au lendemain du séisme qui avait ébranlé la région en 2003 afin de scolariser les élèves des régions sinistrées de leurs écoles effondrées par le tremblement de terre.
Dix ans après, les élèves poursuivent encore les cours dans ces constructions censées répondre provisoirement aux attentes des écoliers. En sus de cela, plusieurs projets de réalisation d’infrastructures éducatives enregistrent des retards immenses alors que d’autres ne sont toujours pas lancés en dépit de leur inscription depuis plusieurs années. À titre illustratif, les projets de réalisation de lycées à Si Mustapha et Timezrit, ne sont pas sortis encore de la terre. Conséquence: les lycéens continuent d’y étudier dans des établissements des localités limitrophes et dans l’absence et manque de moyens de transport scolaire.
Dans la commune balnéaire de Cap Djenet, les travaux du projet de réalisation d’un lycée peignent encore à s’achever alors que les élèves continuent d’y souffrir. Encore, des lycées ont été ouverts l’année écoulée dans la précipitation, ce qui a causé des désagréments aux lycéens notamment, lors de l’ouverture du nouveau lycée à Chabet El Ameur. Dans cette localité rurale, rien ne va plus et l’on s’attend à des contestations similaires à celles de l’année dernière où les élèves ont boycotté la rentrée scolaire durant un mois et la grève de la faim d’un enseignant dénonçant les mauvaises conditions de scolarité.
Toujours dans la même localité, des collégiens poursuivent encore leur cours dans une ancienne caserne militaire de l’armée française (SAS), alors que les pouvoirs publics peignent à lancer des travaux d’un nouveau CEM en dépit de l’existence d’une parcelle de terrain au village Aït Saïd. Désormais, les conditions de scolarité des élèves sont beaucoup plus posées dans des régions rurales de la wilaya où l’on enregistre un manque flagrant de cantines scolaires, l’absence de bus de ramassage scolaire et de chauffage dans plusieurs écoles primaires et CEM. Les élèves scolarisés dans ces régions font face à de rudes conditions climatiques en hiver qui les entravent à poursuivre leur cursus.
M. Aït Ali