Bordj Menaiel (Boumerdès) : La ville croule sous les ordures

Bordj Menaiel (Boumerdès) : La ville croule sous les ordures

 La ville de Bordj Menaïel compte 75 000 habitants qui produisent en moyenne 60 tonnes déchets/jour. Les déchets ménagers associés aux gravats des travaux entrepris par des citoyens dans leurs habitations  sont visibles à chaque coin de rue, obstruant les entrées des établissements scolaires, des immeubles et même devant la mosquée de la cité “La capelle’’. Et pour cause la vétusté du parc roulant de la commune. “On n’a qu’une seule benne-tasseuse et 4 camions dont trois tombent souvent en panne”, lance un élu. Et d’enchaîner : “On a aussi un manque d’effectifs et d’organisation que nous avons héritées de nos prédécesseurs.’’ “Une centaine d’éboueurs sont listés au niveau du service des voiries, mais près de la moitié assure d’autres tâches parfois derrière les guichets. Les élus recrutent des agents de propreté avant de les placer dans des bureaux”, révèle un élu de l’ex-parti unique mieux aguerris aux méthodes opaques. Devant les quantités enregistrées depuis le début du mois de Ramadhan, la mission des agents de la voirie devient plus ardue. À la cité Jolie-Vue qui n’a gardé que le nom, l’entrée au quartier est repoussante : “Nous devons fermer nos fenêtres à longueur de journée pour éviter d’être envahi de moustiques’’, se lamente un habitant de la cité. Le décor n’est pas en reste au quartier de Bousbaâ, les poubelles débordent sur la voie publique, les tas de détritus sont partout même devant les administrations comme au niveau de la cité “les Galets” jouxtant le siège de la daïra. Ce qui attire non seulement les rats et les moustiques, mais aussi les chiens errants dès la tombée de la nuit. Les élus avancent que l’APC n’a ni les moyens de recruter encore moins de personnes pour restructurer le service de la voirie et mieux l’exploiter.

Wahab M.